Les chasseurs aveyronnais ciblent de nouvelles actions

  • Entre son travail à la Sacem et ses fonctions au sein de la grande famille de la chasse, J.-Pierre Authier est un homme très occupé.
    Entre son travail à la Sacem et ses fonctions au sein de la grande famille de la chasse, J.-Pierre Authier est un homme très occupé. Centre Presse
Publié le
R.B.

]Après avoir occupé durant 12 ans le poste de trésorier de la Fédération départementale de chasse, Jean-Pierre Authier, 56 ans, a été nommé président en remplacement de Michel Gombert.

Il a été nommé il y a une quinzaine de jours, mais ce n’est que depuis vendredi que Jean-Pierre Authier occupe officiellement le poste de président de la Fédération départementale de la chasse. Il remplace Michel Gombert qui est resté 12 ans à la tête de la fédération. «Michel a souhaité prendre un peu de recul, mais il est toujours administrateur au sein de notre fédération», précise celui qui vient d’être promu pour un mandat de 3 ans. Le nouveau président compte bien profiter de ce temps pour poursuivre l’action de son prédécesseur. Un homme que Jean-Pierre Authier  «estime et connaît très bien», pour l’avoir côtoyé de longues années au sein de la fédération. «Durant les 12 ans de son mandat de président j’étais moi-même trésorier de la fédération, raconte-t-il. On a donc longtemps travaillé ensemble». Vouant à la chasse une véritable passion, Jean-Pierre Authier malgré sa nomination à la présidence départementale, a néanmoins conservé ses fonctions à la tête de la société de chasse de La Loubière et du GIC (groupement d’intérêt cynégétique) sangliers des Palanges. Il est également administrateurs dans les instances régionales, aux côtés de Michel Gombert.

Protection de l’environnement

Mais c’est au titre de président départemental qu’il est chargé de mettre en place, en Aveyron, la politique de la fédération nationale. «On donne les orientations, les actions à développer, explique le président Authier. Cela tourne autour de plusieurs axes. L’un d’eux est lié à l’aménagement du territoire. Depuis plusieurs années, les fédérations sont reconnues comme contribuant à la protection de l’environnement. À ce titre on met en place et on développe un grand nombre d’actions, comme celles que nous avons entreprises depuis dix ans sur le Causse comtal, à La Loubière et Concourès. Nous avons rouvert le milieu qui s’embroussaillait et se fermait. Cette action a permis aux agriculteurs de remettre des ovins à pâturer sur le causse comtal.»

Pédagogie

Dans le même ordre d’idée, la fédération aveyronnaise a acheté la tourbière de Bouloc, sur le Lévezou. «On a réaménagé le site où l’on organise désormais diverses animations, pour les scolaires, comme l’observation des oiseaux», précise le président en évoquant d’autres actions comme le chemin pédagogique du site de La Gachoune. «Nous allons aussi demander aux agriculteurs de laisser certaines bandes de terre en friche ou de réfléchir aux intercultures, comme pendant la période qui suit le ramassage du maïs, afin de créer une mosaïque de cultures plus favorable au gibier», poursuit le chasseur. Pas de révolution en vue donc, pour Jean-Pierre Authier qui, à tout juste 56 ans, entend bien poursuivre dans les traces de son prédécesseur. «En mettant tout le monde autour de la table, nous avons mis en pratique, sur le secteur des Palanges, une chasse organisée et apaisée. Nous avons aussi créé un GIC sanglier, dont le but est d’arriver à une gestion raisonnée de l’espèce. Ces actions ont commencé à porter leurs fruits. On va donc continuer dans ce sens», prévient-il l’air serein.

Loup: "Nous partageons l'inquiétude des éleveurs"

Sujet récurrent s’il en est, le loup «n’est pas encore un problème en Aveyron», selon Jean-Pierre Authier. ]«Et ce, même si l’on constate que l’animal fait de plus en plus de prélèvements sur la faune sauvage. Par conséquent, nous sommes très attentifs à sa présence en Aveyron, car l’impact de ce grand prédateur sur la faune sauvage n’est pas négligeable, même s’il est moins important que sur celle dite domestique, comme les troupeaux.» Très lié au monde agricole dans son ensemble, le chasseur déclare «partager l’inquiétude des éleveurs quant aux loups. Ce type de prédateur peut avoir sa place dans des espaces isolés, mais pas dans ceux comme le causse du Larzac, où la présence ovine est très importante. Pour le moment, il semble que l’on se limite à quelques animaux erratiques, mais si demain, des meutes venaient à s’installer, il faudrait être très vigilant et agir.»

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?