Le sport ruthénois fait son tour de table

  • Foot, escrime, rugby, tir à l’arc, tennis, etc. : la famille du sport ruthénois et les élus étaient réunis, samedi matin, dans l’amphithéâtre de l’université de Rodez.
    Foot, escrime, rugby, tir à l’arc, tennis, etc. : la famille du sport ruthénois et les élus étaient réunis, samedi matin, dans l’amphithéâtre de l’université de Rodez. MR
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Maxime Raynaud

Etats généraux. Après plusieurs réunions et mois de travaux, clubs et élus de la ville de Rodez se sont réunis samedi matin dans les locaux du centre universitaire Champollion, à Bourran, pour livrer leurs conclusions. Et leurs projets.

Avec les sportifs, trouver un terrain d’entente n’est pas toujours chose facile. Un terrain, passe encore. Mais samedi, contrairement à des temps désormais révolus, clubs ruthénois et élus locaux ont dévoilé les fruits d’une collaboration qui pourrait bien devenir florissante. Débutée il y a plusieurs mois à l’initiative de la mairie et de l’adjoint aux sports, Stéphane Mazars, celle-ci est d’ores et déjà amenée à connaître une suite, comme l’ont souhaité les différents acteurs, dont le maire Christian Teyssèdre.

Le contexte économique difficile rapproche, c’est une évidence. Mais le bilan a, semble-t-il, aussi largement satisfait les deux parties. D’abord car ils se sont parlés plus qu’à l’accoutumée. Mais aussi parce qu’ils se sont écoutés, comme l’a relevé le président de l’ASPTT, Bernard Verdié. De ces débats, baptisés états généraux du sport à Rodez et répartis en quatre axes («sport pour tous», subventions et aides diverses, infrastructures et événementiel), sont ressortis de nombreux enseignements.

SUBVENTIONS : CRITÈRES ET FRÉQUENCE

À commencer par le sujet, souvent épineux des subventions. Outre le chiffre global ou les aides exceptionnelles récentes à un club (SRA) «qui a prouvé sa capacité à fédérer», les modalités d’attribution ont été discutées. Notamment à la demande des clubs, eux-mêmes, qui poussent «pour un retour à des critères, que ce soit l’animation de la ville, le nombre de licenciés, les capacités d’autofinancement, etc., a détaillé Stéphane Mazars. Nous envisageons donc une partie des subventions “critérisées” et une autre à l’appréciation des élus. C’est un chantier à mener dès l’automne.» 

Un chantier indissociable d’une mutualisation -en particulier avec l’Agglo mais aussi entre clubs- et qui pourrait également être amené à tenir compte de la nature des 7500 licenciés, dont la mairie estime qu’un tiers seulement vit à Rodez. Autre donnée, les fréquences de versement seront modifiées dès 2017, à raison de «70% en début de saison et 30% en fin», contre trois échelonnements actuellement. Un changement pas anodin du tout pour des clubs soumis à des contraintes de gestion de plus en plus draconiennes.

ÉQUIPEMENTS : NOUVEAU GYMNASE, PISTE, SKATE PARK...

Les moyens sont une chose mais sans équipements dignes de ce nom, difficile de pratiquer un sport sereinement. Sur ce point, les projets ne manquent pas: un futur skate-park, question soulevée par Michel Morio (MJC Rodez), l’achèvement prévu en octobre de la nouvelle piste d’athlé à Vabre ou encore l’idée évoquée par le maire dans le cas d’un prochain mandat d’une piscine découverte avec bassin de 50 m, sans oublier Layoule «terrain n°1 des Ruthénois» (Mazars) et la possibilité d’une passerelle pour enjamber la rivière.

Mais si un sujet retient l’attention face au manque actuel de créneaux d’entraînement, c’est bien le futur gymnase. Cinq sites sont étudiés : le lycée Foch, l’Amphithéâtre, Vabre, l’avenue Maréchal-Joffre (gare) et Saint-Éloi, ce dernier impliquant le déménagement du boulodrome. Stationnement, proximité ou encore quartier, les critères sont nombreux et la fin des travaux prévue dans deux ans. D’ici là, clubs et élus auront sûrement approfondi leurs discussions. Samedi, c’était déjà leur volonté.

LE CHIFFRES : 98

En pourcentage, l’augmentation des subventions allouées par la mairie de Rodez aux clubs depuis 200 7: de 325 749€ à cette période à 647 000€ cette année (hors entretien des infrastructures). Un montant élevé mais qui, de l’aveu même du maire Christian Teyssèdre samedi, est bien inférieur dans certains sports (rugby et foot notamment) à l’enveloppe de villes de même taille. Cette saison, l’illustration a été donnée par Saint-Junien (Haute-Vienne) dont les rugbymen évoluaient face à Lévezou Ségala, en Fédérale 2. La commune de 12 000 habitants, soit environ moitié moins que Rodez, a ainsi accordé 480 000€ de subventions à ses clubs en 2014.

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