« Qui a tué Fualdès ? » (18/40)

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    « Qui a tué Fualdès ? » (18/40)
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Centre Presse Aveyron

Les 27, 28, 29 et 30 juillet, sur la place Foch à Rodez, sera présentée la pièce de Paul Astruc « Qui a tué Fualdès ? », à la nuit tombée. À la veille du bicentenaire - en 2017 - de cette énigmatique affaire criminelle qui a valu pendant longtemps une sale réputation à la ville, les 35 comédiens nous plongent dans le Rodez des années 1800. À travers ses quartiers, ses habitants, ses us et coutumes. Cette série de quarante textes, illustrée par Gérard Marty, court jusqu’au 26 juillet. Infos et billetterie : www.quiatuefualdes.com

Madame Fualdès recevait et sur la table, tous les plats étaient servis : bisque d'écrevisses, consommé de volaille à la royale, turbot à l'anglaise, Rosbeef à la Saint-Florentin, Timbale à la milanaise, noix de veau en bedeau à la jardinière, bécasse à la Daumont, matelote de foie gras en croustade, chaud-froid de poulet, Salade russe, Croquembouche d'Auvergne, Biscuit à l'italienne, entremets, Dessert. Venant de Dijon, le juge Delbès était de passage et pour l’occasion, nous avions convié quelques personnalités : le préfet, le comte de Murat, le doyen du diocèse en l’absence de l’évêque ainsi qu’une dizaine de notables et leurs épouses. Le juge Delbès citait quelques anecdotes croustillantes pour le plus grand plaisir des convives quand Antoine Bernardin Fualdès s’empara de la bécasse et lui trancha la tête d’un geste rapide et sec. Sur le coup, la tête de la volaille vola dans les airs et retomba dans la soupière en éclaboussant de consommé de volaille les invités les plus proches. Le juge Delbès s’exclama :

- Et bien, mon cher, si vous n’aviez pas été juge, vous auriez pu être bourreau ! Et nul besoin de guillotine.

C’est ainsi qu’un débat houleux s’instaura entre partisans de la veuve, comme on la dénommait alors, et adversaires. Certains défendaient le progrès de cette invention :

Rien qu’un souffle frais sur la nuque.

Avec cette machine, on vous fait sauter la tête en un clin d’œil, et vous ne souffrez point.

À les entendre, c’était presque un plaisir de se faire amputer du sommet ! Alors que d’autres répliquaient avec force et sérieux sur les méthodes d’avant, comme s’ils regrettaient l’époque de la « question » ou de la « sellette » qui précédaient les exécutions et qui pouvaient durer des jours et des semaines. Le procureur Fualdès, soucieux d’apaiser les esprits, repêcha la tête de la volaille dans la soupière, la brandit au bout d’une pique et faisant le tour de la table s’exclama : Ah ça ira, ça ira, ça ira, les bécassines à la Bastille ! Les rires de l’assemblée retentirent dans la salle à manger et déjà la guillotine était oubliée. Pour un temps au moins …. Question : Savez-vous à quelle date eut lieu la dernière exécution en France Réponse : Hamida Djandoubi sera exécuté un matin de septembre 1977 à la prison des baumettes, sous la présidence de Valery Giscard-d'Estaing. 

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