Le Moustique tigre gagne du terrain en Aveyron

  • Le site vigilance-moustiques.com classe l’Aveyron en vigilance orange, un palier de plus d’une année sur l’autre.
    Le site vigilance-moustiques.com classe l’Aveyron en vigilance orange, un palier de plus d’une année sur l’autre. Repro CP
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Le département est classé en vigilance orange pour la prolifération de cet insecte et ses effets néfastes sur la santé.

La crainte de sa piqûre fait parler de lui chaque été dans le département depuis quelques années. Cette fois, il semblerait que la menace soit un peu plus marquée: pour la première fois, le site vigilance-moustiques.com consacré à l’animal classe l’Aveyron en vigilance orange, un palier de plus d’une année sur l’autre. Et ce, au même titre que la Lozère.

Alerte rouge chez nos voisins

En revanche certains de nos autres voisins d’Occitanie sont plus mal lotis encore: l’Aude, le Gard, la Haute-Garonne, l’Hérault, le Lot, le Lot-et-Garonne, les Pyrénées-Orientales, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, sont carrément en vigilance rouge. Le moustique tigre n’a jamais cessé de gagner du terrain rejoignant en nombre, peu à peu, son cousin européen. Originaire des régions tropicales de l’Asie du Sud-Est, c’est à travers les échanges commerciaux (le négoce de pneus usagés notamment) qu’il parvient à se loger sur notre continent.

Affaire de climat

D’abord cantonné en bordure de la Méditerranée, il a colonisé peu à peu l’intérieur des terres invité à le faire par un climat humide (comme ce printemps), puis chaud (comme ces jours-ci). Un climat qui favorise l’éclosion des larves que le moustique-tigre pond, comme ses autres congénères, dans les eaux stagnantes. Dans un tel contexte, il était peu probable que l’Aveyron soit épargné.

Des cas dans la région

D’autant que dans la région, l’Institut national de veille sanitaire (INVS) recensait au 30 juin des cas confirmés de maladies importées par des voyageurs: 13 pour la dengue, 33 pour le zika. Côté propagation, le risque zéro n’existe donc pas. Une piqûre de moustique tigre ne saurait être anodine, l’animal étant ainsi un vecteur de virus tropicaux comme la dengue, le zika et le chikungunya.

Ces maladies ne sont pas censées se développer sous nos contrées. Mais des cas «autochtones» ont été décelés en France depuis 2004. Pour cela, il faut que le moustique tigre ait été exposé au virus: c’est le cas notamment s’il vient d’être «importé» par un voyageur ou par un container commercial... Certes, cela limite les risques de contracter la maladie en Aveyron. Mais on n’est jamais trop prudent... .

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