Grippe aviaire : des milliers de canards abattus à Vaureilles

  • Canards adultes, mais aussi canetons sont concernés.
    Canards adultes, mais aussi canetons sont concernés. Repro CP
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Suite à l’annonce du ministère de l’Agriculture signalant que deux élevages -un en Dordogne et le second à Vaureilles, en Aveyron- étaient infectés par la grippe aviaire, il a été décidé de l’abattage des animaux «dans les plus brefs délais.» Une très mauvaise nouvelle pour la filière alors qu’elle est en plein redémarrage de la production après le vide sanitaire décrété au printemps pour endiguer la progression de l’influenza aviaire.

Le premier foyer a été confirmé le 15 juillet dans un élevage de près de 5000 canards (2080 canards prêts à gaver de 6 semaines ainsi que 2917 canetons de 2 semaines) à Vaureilles, à l’ouest de Rodez, le second, le 18 juillet, dans une exploitation contenant plus de 4000 poulets en Dordogne. Alors que les responsables du groupement de producteurs du département se refusaient hier à tout commentaire, Yves Coche, le directeur à la DDCSPP de l’Aveyron, déclarait que «les deux bandes de canards de l’exploitation de Vaureilles seraient abattues dans les prochaines heures., Demain matin (aujourd’hui, NDLR) au plus tard.»

Périmètre de protection

«Cette décision a été prise dès que l’on a eu confirmation, par l’Anses, qui est le laboratoire de référence, de la contamination par le virus de la grippe aviaire», a précisé Yves Coche. L’élimination des animaux de l’élevage sera suivie d’une vaste opération de nettoyage et de désinfection du site et d’un vide sanitaire.

Par ailleurs, l’ensemble des élevages situés dans un périmètre de 10 km de la zone d’élevage contaminée (soit le périmètre des communes de Vaureilles et Roussennac) vont également faire l’objet d’une surveillance renforcée. «Il n’y a pas d’élevages commerciaux sur le périmètre concerné,a néanmoins précisé le directeur de la DDCSPP. Aussi, ce sont tous les poulaillers des particuliers qui seront contrôlés.» 

Indemnisation

«Pour ce qui est du vide sanitaire à l’EARL La Bésie de Vaureilles, il ne devrait pas excéder une trentaine de jours, sauf événement particulier», a ajouté Yves Coche. Quant à l’éleveur, «il sera rapidement indemnisé sur les 2 lots.»

Pour mémoire, ces deux cas sont les premiers repérés depuis la mise en place mi-avril d’un vide sanitaire de cinq semaines dans les élevages de 18 départements du Sud-Ouest touchés par la réapparition de la grippe aviaire à l’automne dernier. Difficile à l’heure actuelle d’expliquer la réapparition du virus.

«Le printemps a été bizarre, tente d’expliquer Yves Coche. Il a fait frais et il a beaucoup plu. Or l’on sait que ce virus n’aime pas la chaleur. Et comme la maladie ne s’exprime pas cliniquement sur les canards-ils ne tombent pas malades comme les poules-il se peut que malgré la désinfection et le vide sanitaire de 5 semaines, le virus n’a pas été totalement détruit ici.»

«L’autre possibilité, selon la DDCSPP, c’est que le virus a été emmené par un véhicule de transport, celui qui livre les canetons par exemple. Il y a de multiples recoins, c’est plus difficile à bien désinfecter.» Enfin, histoire d’être «certain de ne pas passer à côté d’un réservoir du virus, une enquête épidémiologie va être menée en parallèle sur le périmètre», déclare Yves Coche en rappelant que «ce virus, dans son état actuel, n’a aucun impact négatif sur l’homme.»

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