A Viviez, le garage solidaire de Viviez fait le plein

  • Passionné de mécanique (et diplômé) David Pizolatto est coprésident du garage solidaire viviézois, situé sur l’avenue Adam-Grange, dans les anciens ateliers Girval.
    Passionné de mécanique (et diplômé) David Pizolatto est coprésident du garage solidaire viviézois, situé sur l’avenue Adam-Grange, dans les anciens ateliers Girval. CP
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Centre Presse Aveyron

Après deux mois, l’association compte déjà une cinquantaine d’adhérents.

Deux mois tout juste après l’ouverture, à Viviez, dans les anciens ateliers Girval (avenue Adam-Grange), du garage solidaire porté par l’association Mécanique alternative, l’heure est, aujourd’hui, au premier bilan. Et d’après David Pizolatto qui en partage la présidence avec Christelle Grabié, celui-ci «est plutôt satisfaisant.» «L’été synonyme de grandes vacances n’était pas vraiment la meilleure période pour ouvrir une telle structure, analyse le responsable. Pour autant, poursuit-il, le garage compte déjà une bonne cinquantaine d’adhérents.»

À ce rythme, l’objectif des 300 adhérents inscrits après une année d’ouverture (soit, en juin 2017) devrait rapidement être atteint. «La rentrée, en septembre octobre, devrait nous apporter son lot de nouvelles inscriptions», estime encore David Pizolatto qui s’appuie sur l’étude de marché réalisée en amont de implantation du garage solidaire à Viviez. Celle-ci laissait apparaître, dans un rayon de 50 à 60 km autour de Viviez, un niveau de précarité sociale assez marqué. «Or, précise le président, on se rend compte aujourd’hui, que les gens viennent même de beaucoup plus loin.»

Pas de concurrence

Et à ceux, assez nombreux au départ, qui l’accusait de concurrence déloyale, il répond: « La plupart de nos adhérents - des gens en difficulté sociale - n’ont pas les moyens d’aller dans un garage traditionnel. Si l’on existe pas, ils tentent, quand c’est possible, de réparer leur véhicule par eux mêmes, ou alors, ils marchent à pieds. On est là pour apporter une aide et un soutien aux personnes privées d’emploi, dont le manque de mobilité est un frein important à l’insertion.»

Pour aller plus loin dans cette démarche, David Pizolatto lance un apppel aux personnes qui souhaiteraient se débarasser de leur véhicules, parce qu’elles jugent, par exemple, que les réparations à entrepreprendre sont plus chères que le prix de la voiture. «Nous, ici, on la répare et on en fait profiter une personne dans le besoin.» En plus de faire une bonne action, le donateur recevra en échange, un reçu fiscal mentionnant la valeur (selon estimation) du véhicule donné.

«C’est déductible des impôts, donc c’est du gagnant-gagnant», sourit le président Pizolatto. Pour mémoire, Mécanique alternative est une association loi 1901 à but non lucratif et d’intérêt général, qui adhère au groupement français des garages solidaires et qui s’attache à concilier l’éthique liée à la profession, ainsi qu’à la solidarité des personnes en difficultés sociales.

Des services dont le préalable sera l’établissement d’un diagnostic de départ effectué sur le véhicule entrant par un mécanicien, avec deux options à la clé: louer les locaux et le matériel et bénéficier des équipements des ateliers; réparation par un professionnel, les pièces à changer étant de préférence fournies par le garage. Le garage solidaire débutera son activité du lundi au vendredi de 8 heures à midi et de 14 heures à 17 heures. 

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