Avec Anisen, le numérique au service du thérapeutique

  • Déjà présente l’an dernier sur le salon, la jeune entreprise a, depuis, pris son envol.
    Déjà présente l’an dernier sur le salon, la jeune entreprise a, depuis, pris son envol. LC
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Centre Presse Aveyron

Après plusieurs expériences dans le numérique et une discussion avec sa maman, Marie Barbosa, recensant les problématiques touchant les Ehpad où elle travaille, Pierre Fugit s’est lancée dans l’aventure Anisen.

Le jeune Ruthénois de 27 ans a commencé par arpenter le terrain. A la rencontre de professionnels de la santé, d’aidants, de personnes âgées. De ces échanges a émergé l’idée d’une tablette numérique spécialement équipée d’un programme thérapeutique, la «Pat Game».

«Pat», comme programme d’activités thérapeutiques. « Il s’agit de répondre aux besoins cognitifs de la personne par un biais ludique, avec une finalité thérapeutique, explique le jeune entrepreneur, installé à la pépinière d’entreprise d’Espalion, et présent sur le Salon Bien Vivre de Rodez. La démarche est systématiquement positive, dans l’idée de valoriser la personne, de la stimuler en s’amusant. Mais, en fait, nous n’avons rien inventé. Nous avons seulement digitalisé un savoir-faire et des activités déjà utilisés en Ehpad.»

Et d’ajouter : « Cette tablette répond aux problématiques du vieillissement de la population, qui est synonyme d’affaiblissement du lien social, du lien intergénérationnel et de l’activité, physique comme intellectuelle.» Ainsi, Pierre Fugit a déjà commercialisé ses tablettes thérapeutiques à destination des professionnels de la santé : 15 Ehpad en disposent aujourd’hui et 16 sociétés de service à la personne, mais aussi à destination des particuliers.

Deux cents tablettes dans le sud de la France

La tablette (disponible programmée au prix de 299€, plus 10€ d’abonnement mensuel) est d’ores et déjà commercialisée dans des commerces spécialisés, comme la Vitrine Médicale dans cinq départements. Deux cents tablettes «Pat Game» circulent désormais dans le grand sud de la France. Sur l’écran, plusieurs activités sont systématiquement installées, utilisables sans connexion internet, comme des jeux de logique, de mémoire, des extraits de lecture, des quizz, etc.

D’autres applications peuvent être librement installées par ailleurs sur l’outil. Les données d’utilisation sont ensuite stockées pour permettre un suivi thérapeutique de la personne, permettant de détecter d’éventuelles détériorations sanitaires. Employant actuellement quatre personnes, dont un développeur web et un web designer, Anisen espère se développer davantage, en direction des groupements de mutuelles et des laboratoires pharmaceutiques, entre autres. « Nous sommes à la croisée de deux enjeux majeurs : le vieillissement de la population et le virage numérique. Nous apportons un outil efficace en ce sens», conclut Pierre Fugit. 

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