L’opposition à Solena monte en puissance

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    L’opposition à Solena monte en puissance Philippe BOSCUS
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Les opposants ont décidé jeudi de se regrouper en association loi 1901.

Près de 200 personnes se sont retrouvées jeudi soir dans la salle des fêtes de Combes pour dire toute leur hostilité au projet Solena, porté par les entreprises Séché et Sévigné sur les communes d’Aubin et Viviez. Une affluence qui était de nature à conforter les opposants dans leur démarche qui se disaient prêts à amplifier et à structurer leur action. Ainsi, ceux qui jusqu’alors se retrouvaient au sein d’un collectif informel souhaitent à présent se constituer en association loi 1901.

Au terme de cette première réunion publique, une quarantaine de personnes déjà ont manifesté le désir d’y adhérer, et de très nombreuses autres envisagent d’en faire de même dans les prochains jours et semaines. Après un propos liminaire de Brigitte Barberger dans lequel elle a rappelé le positionnement apolitique du collectif, insistant sur le fait qu’il réunit « des citoyens lambda, issus de tous les horizons sociaux, qui sont seulement responsables et soucieux de l’avenir environnemental des générations futures », Jean-Louis Calmettes est revenu plus dans le détail de ce projet d’usine de traitement avec enfouissement des déchets ultimes.

Des sous-citoyens ? D’autres ont rappelé que « ce projet a été refusé partout en Aveyron : Castelnau-de-Pégayrol, Salle-Curan, Ségur, grâce au soutien des élus locaux, des agriculteurs et de la population ». Et le collectif de poser la question suivante : « Sommes-nous des sous-citoyens pour qu’on nous impose ce traitement ? » Un questionnement il est vrai exacerbé par le fait qu’aucun élu du territoire, Jean-Louis Calmettes excepté, n’était présent dans la salle ; élus qui étaient de fait soupçonnés « d’avoir choisi le camp des industriels, ce qui ne facilite pas le débat ! »

Prématuré

Un propos nuancé toutefois par la suite lorsque furent évoqués les prochains rendez-vous avec Jean-Louis Denoit et la députée Marie-Lou Marcel. Urgence ! Tous sont convenus en revanche de l’urgence qu’il y avait à agir « car le dossier avance vite ». Toute un panel d’actions a été décidé : actions de terrain, pétitions, panneaux, motions… Tout cela afin de contraindre la Sydom à revenir sur sa décision.

Pour Christian Tieulié « cette mobilisation est prématurée, dans la mesure où l’on ne connaît pas encore le projet. Lorsque Solena présentera le projet, je rentrerais alors dans le débat. Mais je veux en savoir plus que des ‘on dit’. Pour ce que j’en sais, je crois qu’il s’agit plus d’un véritable projet industriel que d’une décharge. C’est une véritable filière qui pourrait se mettre en place ».

Beaucoup de monde jeudi soir pour une première réunion.

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