Coupe de France. Rodez en terrain connu

Il n’a pas cherché à noyer le poisson, ni à enfumer. Jeudi, en conférence de presse, Laurent Peyrelade a confié, autant qu’il a confessé, n’avoir «aucune info, rien de rien» sur le FC M’Tsapéré, club de DH venu tout droit de Mayotte, à 8000 km dans l’océan Indien, pour défier le Rodez Aveyron football, cet après-midi, à14 heures, à Paul-Lignon. Si Rodez s’incline et sort de la coupe de France, il tiendra au moins une excuse.

Ce sera bien la seule. Car comme l’a encore rappelé son entraîneur, «on est dans l’inconnue, on est sans filet mais on reçoit. Et je ne pense pas que ce soit meilleur en face que Fréjus.» Une semaine tout pile après un gros coup dans le Var (2-1) qualifié par Peyrelade de «plus belle victoire collective» depuis son arrivée en 2015, le Raf a tout pour lui. Sauf les infos, bien sûr. Mais au regard de sa forme exceptionnelle, de sa réussite aussi et d’une organisation qui n’en finit plus de séduire, le leader de CFA a bien toutes les cartes en mains.

A eux de décider

Quand bien même le onze de départ devrait afficher un visage largement modifié par rapport aux dernières sorties, avec Poujol mais sans Chougrani (suspendu) ou encore Bardy et Boissier, appelés à souffler sur le banc. L’enjeu pour Rodez : être balèze, même face à plus petit Malgré cette dynamique du moment, ce serait prendre un vrai risque d’oublier que la coupe de France ne tolère que moyennement l’à-peu-près. à Marssac (2-1, 4e tour), face à Castanet (3-3, tab 4-3, 5e tour), les Ruthénois ont bien failli le payer cher.

Face à des Mahorais «pas venus en vacances», selon Bardy, et qui pourraient bien surprendre par leur vitesse et leur technique, ils auront tout intérêt à ne pas louvoyer. Cette saison, et comme l’a rappelé leur coach, «la coupe est un objectif, une aventure, celle des joueurs. À eux de décider. Mais l’envie, c’est d’être là en janvier (32es de finale).» Après le Calvaire de Figeac, dompté 4-1 (6e tour), une future affiche de gala passe cette fois par un après-midi que l’on annonce festif, grâce à de nombreux supporters mahorais. Ce serait trop bête de le gâcher en n’étant pas à la hauteur. C’est tout l’enjeu pour Rodez : être balèze, même face à plus petit. Il l’a déjà fait. Il connaît.