Christian Gajan : «Le monde amateur, ça rafraîchit»

  • Aujourd'hui entraîneur de Cahors, Christian Gajan a présidé à la destiné du club ruthénois de 1993 à 1996.
    Aujourd'hui entraîneur de Cahors, Christian Gajan a présidé à la destiné du club ruthénois de 1993 à 1996.
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Mat.R.

Rugby XV. L'entraîneur de Cahors vient défier Rodez en amical. Un club qu'il a entraîné durant trois saisons, de 1993 à 1996. 

Les plus anciens n’ont certainement pas oublié. Aujourd’hui, à l’heure de voir Christian Gajan faire les cent pas devant son banc d’entraîneur à Paul-Lignon, les souvenirs devraient refaire surface dans de nombreuses têtes en tribunes. Car l’homme a présidé à la destinée de Rodez durant trois saisons, de 1993 à 1996. Le club était alors en Groupe B, Gajan arrivait du Stade Toulousain.

Depuis, l’entraîneur a connu le monde professionnel, plus de vingt ans durant et onze clubs (Castres, Bayonne, Trévise, la franchise des Zèbres, Carcassonne, Red Sparks au Japon et la sélection de la République Tchèque). Avant de revenir dans le monde amateur cet été du côté de Cahors, en Fédérale 2. Entretien.

Plus de vingt ans après, vous retrouvez Paul-Lignon aujourd’hui. Cela vous ravit-il ?

Oui, je suis très content car je n’avais jamais eu l’occasion d’y revenir depuis 1996. De toutes les manières, le monde amateur, ça rafraîchit et je prends plaisir à retrouver des passionnés, tout comme des têtes qui me sont familières.

Retrouver le monde amateur, était-ce votre choix en rejoignant Cahors cet été ?

Un ami me l’a proposé et j’ai dit « pourquoi pas ». Le rugby professionnel me fatiguait ces derniers temps. J’ai vraiment l’impression qu’il ne tourne plus très rond. Travailler avec des présidents qui donnent tout et ne reçoivent rien comme c’est le cas en amateurs, cela force mon respect. Chez les professionnels, certains ne connaissaient pas grand-chose au rugby et étaient d’une grande incompétence. Cela me fatiguait vraiment...

N’avez-vous pas peur en critiquant que le monde professionnel vous ferme à jamais les portes justement ?

Non, car je pense avoir l’expérience requise. J’ai dirigé plus de 10 000 entraînements dans ma carrière, j’ai connu plusieurs clubs, plusieurs pays, je sais de quoi je parle. J’ai toujours essayé d’avancer dans ma carrière et je n’ai pas forcément été reconnu. D’ailleurs, cet été, je n’avais pas de propositions. Je n’en ai pas cherché non plus... Seules les histoires d’hommes m’intéressent. Pas le reste. Je suis très bien à Cahors, je prends beaucoup de plaisir à entraîner un groupe de jeunes joueurs. On ne se prend pas la tête, les ambitions ne sont pas démesurées donc je m’y sens très bien.

Comment jugez-vous l’évolution du club de Rodez depuis votre départ ?

J’ai vu qu’il y avait eu pas mal de soucis ces dernières saisons. Et je suis heureux de voir que tout va mieux depuis peu. Arnaud Vercruysse semble réaliser un très bon travail et pour Rodez, la Fédérale 1, c’est le minimum. Car il n’y a pas moins de possibilités qu’à Carcassonne qui évolue en Pro D2 par exemple.

Rodez reçoit Cahors aujourd’hui en match amical, à 16 h 30 à Paul-Lignon. Plusieurs joueurs sont absents côté Aveyronnais : Alarcon, Kotze, De Barros, Hyardet, Molinié. L’entrée est gratuite.

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