Salon 2017: l’Aveyron mise aussi sur l’agriculture pour doper son attractivité

  •  Salon 2017: l’Aveyron mise aussi sur l’agriculture pour doper son attractivité
    Salon 2017: l’Aveyron mise aussi sur l’agriculture pour doper son attractivité
Publié le
Centre Presse Aveyron

Ce mardi matin, si vous cherchez les principaux décideurs du département, c’est au Salon de l’agriculture qu’il vous faut aller. Chaque année, l’Aveyron se fait un plaisir d’effectuer une sorte de grande tablée familiale sur le stand départemental. Personne n’a échappé à la tradition ce mardi matin.

À la table du petit-déjeuner rouergat, de nombreux élus, dont les cinq parlementaires, les président des chambres consulaires et le préfet, entre autres, ont partagé le traditionnel « bout de saucisse » ensemble.

Et il y aura un « nouveau » à la table. Jean-François Galliard, fraîchement élu à la tête du conseil départemental.

Très humblement, vendredi dernier, lors de la session ordinaire de la chambre d’agriculture, devant les responsables agricoles aveyronnais et le président Jacques Molières en premier lieu, il l’a admis : « Je ne suis pas un spécialiste du monde agricole ». Jean-Claude Anglars, l’élu départemental avec qui il a ferraillé pour arracher la présidence, était plutôt dévolu à ce domaine d’activité. Mais le calendrier est ainsi fait que tout le monde apprend rapidement à se connaître ces jours-ci. Visites d’exploitations dans le Nord-Aveyron, présentation du dispositif aveyronnais pour le salon parisien, journée de l’Aveyron ce mardi : plus connu sous l’angle de la culture, Jean-François Galliard se met de plus en plus à « l’agri ».

Comme il l’a souligné, ses divers mandats, en Aveyron ou ailleurs, l’ont toujours conduit à s’intéresser de près à l’activité agricole, notamment sur le Larzac, sa terre de prédilection. Et cela tombe plutôt bien. Car s’il y a bien un secteur qui représente une « pièce maîtresse » de son dispositif pour le projet d’attractivité du département, c’est l’agriculture. D’ailleurs, il n’hésite pas à évoquer la nécessité de créer « un environnement porteur à l’installation des nouveaux agriculteurs ».

Message naturellement bien perçu par le monde agricole, habitué ces dernières années à travailler de concert avec le chef de file du département. Jean Puech, qui fut même ministre de l’Agriculture, et Jean-Claude Luche, ses deux prédécesseurs, peuvent encore en témoigner !

Et c’est un monde agricole en crise mais qui veut retrouver le sourire avec lequel doit aujourd’hui composer Jean-François Galliard. Jacques Molière, le chef de la chambre, l’a rappelé dans son rapport sur la conjoncture agricole en Aveyron. « L’embellie, bien que parfois fragile et timide, se fait sentir pour une partie des filières d’élevages, comme les filières bovins lait et porcine », a avancé ce dernier. Reste la conjoncture internationale, avec un accord Ceta inquiétant et l’ombre d’une taxation de 100 % du roquefort par l’administration européenne.

Ces problématiques-là, le chef du département va pouvoir les aborder pleinement aujourd’hui, dans les allées du salon de Paris. Qui plus est en cette période de campagne électorale, où les paysans n’ont pas pour habitude de garder la langue dans leur poche.

Le sujet du « bio », pour lequel le département de l’Aveyron se montre parmi les plus dynamiques et traduit un certain art de vivre, sera également sur la table. Avec une réserve toutefois. « Le développement du bio est une belle opportunité que les éleveurs du département ont su saisir, je ne peux toutefois m’empêcher de m’interroger sur la pérennité de ce marché », a expliqué Jacques Molières.

Mais plus que ce tableau de l’agriculture en Aveyron, l’élu consulaire insiste sur la nécessité de soutenir un secteur d’activité en proie à « diverses attaques d’extrémistes dangereux contre la pratique de l’élevage ».

En Aveyron toutefois, les agriculteurs savent pouvoir compter sur le Département, qui poursuit sa politique de soutien en appui de la Région Occitanie. En tout cas, Jean-François Galliard leur a fait savoir qu’il comptait sur eux.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?