Un kilo de drogue dans une « poche McDo » : six mois de prison

Vendredi soir, sur l’avenue Victor-Hugo, à Rodez, les policiers ont fait mouche lors d’un contrôle tous azimuts. Ils l’ont d’ailleurs compris dès que l’un des conducteurs appréhendés a baissé sa vitre. « Cela sentait fort l’herbe de cannabis. Je sais de quoi je parle, j’ai été greffier au service des scellés des pièces à conviction et ça sent », lance le procureur Coulomb. L’automobiliste raconte qu’il vient de fumer un joint. Les policiers, persuadés qu’il y a plus qu’une odeur de joint, fouillent la voiture et saisissent une « poche Mc Do » avec à l’intérieur 600 g d’herbes et 500 g de résine.

« Je devais les transporter d’un point A à un point B », explique le prévenu âgé de 25 ans aux juges, lors de sa comparution immédiate, lundi à Rodez. « Et c’était qui le point B ? », demande le juge. Il refuse de le dire, tout comme il a refusé de participer à la perquisition menée au domicile de sa mère samedi matin. Une perquisition qui n’a rien donné, si ce n’est une bataille procédurale entre l’avocat du prévenu, Me Galandrin, qui a soulevé des éléments de nullité, et le procureur.

Un procureur pour lequel, la peine de prison ferme et le maintien en détention, à hauteur d’un an, complété de six mois de prison avec sursis est la seule réponse.

L’avocat du prévenu a, lui, fait valoir les problèmes physiques (consécutifs à un grave accident de la circulation), psychologique (il touche l’allocation adulte handicapé) et un casier judiciaire de sept condamnations essentiellement pour des faits de vols et d’outrage, mais qui n’a pas évolué depuis 2013. « Et je reprends les propos du Spib (service de probation, NDLR) pour qui l’incarcération serait improductive. » Les juges ont vu la chose autrement en le condamnant à six mois de prison ferme, avec le maintien en détention, et dix mois de prison avec sursis.