Législatives en Aveyron : les réactions de tous les candidats, circonscription par circonscription

28 candidats étaient engagés dans cette campagne législative, dans les trois circonscriptions aveyronnaises. Seuls six accèdent au second tour, qui se déroulera le dimanche 18 juin.

La République en Marche - Stéphane Mazars (45.92%)

« Je suis bien évidemment très heureux de ce résultat et je tiens à remercier tous les électeurs qui ont voté pour moi. Je pense que les citoyens ont adhéré à ce que propose le président Macron et ont voulu donner une majorité forte pour qu’il puisse appliquer son programme. Mais l’important est de rester mobilisé pour le second tour. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, rien n’est encore joué. Pour l’abstention, cela n’enlève rien à mon résultat. Sur ma circonscription, nous n’avons pas fait que surfer sur la vague. Nous avons construit quelque chose qui va au-delà. »

Les Républicains - Yves Censi (22.83%)

« Nous sommes confrontés à ce fameux tsunami qui est national. Apparemment, aucune circonscription n’échappe à ces très forts résultats en faveur d’Emmanuel Macron. Il y a eu une abstention très forte qui a gagné tous les électeurs de la droite et du centre, notre électorat. Il serait temps que l’on revienne sur le fond des projets, au-delà de cette mania, pour rassembler notre électorat. Nous voulons porter un projet qui soit différent, cela veut dire aussi la pluralité je ne peux pas imaginer une Assemblée avec 400 députés du même parti. Un parti de la pensée unique, ce qui est très grave. Je lance un appel à la mobilisation. J’y crois, le combat n’est pas terminé. »

France insoumise - Pierre Defontaines (10.94%)

« Le résultat était attendu. Nous sommes forcément inquiets des répercussions de ce résultat au niveau national maintenant que Macron a tous les pouvoirs. Il représente la ruine au niveau social, il représente la France de la finance. La France insoumise est un parti jeune qui s’est structuré durant les deux dernières campagnes électorales. Nous serons présents pour mener les luttes à venir. »

Parti socialiste - Sarah Vidal (8.21%)

« On ne peut que regretter la faible participation des électeurs à ce scrutin. Je tiens à remercier ceux qui ont voté pour moi. Bien sûr, je suis déçue de mon score, mais la vague était trop forte. Macron a tué le match. Néanmoins, je n’ai pas de regrets, nous avons mené une belle campagne, avec respect et sincérité. Pour le deuxième tour, je ne donnerai pas pour le moment de consignes de vote. À l’image de ma campagne, je vais prendre le temps de la réflexion pour donner une réponse cohérente. »

Front national - Matthieu Danen (7.43%)

« Les résultats de ce 1er tour sont décevants. Je fais moins bien que lors des dernières élections municipales. Les électeurs du Front national ne se sont pas mobilisés. Peut-être ai-je payé l’étiquette FN que je porte. En tout cas, je trouve ce mode de scrutin, avec cette règle des 12,5 % des inscrits pour être qualifiés, assez injuste. Il me semble urgent de le faire évoluer vers un scrutin proportionnel pour une représentation plus démocratique à l’Assemblée. Les deux candidats en lice pour le second tour ont voté Macron et se disent prêts à travailler avec lui. Nous n’avons donc pas le choix et c’est pourquoi je ne voterai ni pour l’un, ni pour l’autre. »

Europe Écologie Les Verts - Christian Lammens (2.16%)

« Notre score se situe un peu au-dessus de la moyenne nationale. Malheureusement, nous sommes coincés entre les deux vagues : celle de la France insoumise et celle d’En Marche ! Dans ce contexte, il a été difficile de faire entendre nos idées. Néanmoins, nous sommes heureux d’avoir pu proposer aux électeurs de pouvoir voter pour les Verts, sans passer par la France insoumise ou Macron. Pour le deuxième tour, nous ne donnerons pas de consignes de vote. »

Parti communiste - Anne Minier (0.84%)

« Je tiens à remercier les électeurs qui nous ont fait confiance. Néanmoins, notre score reste très modeste. Nous déplorons le morcellement de la gauche. Une division qui est hélas indéniable. Personnellement, je déplore que pour quelques médias, notamment audiovisuels, nous avons été invisibles dans les débats. Pour le deuxième tourt, je ne donnerai pas de consignes de vote. »

Mouvement écologiste indépendant - Michel Raynal (0.77%)

Malgré nos sollicitations, nous ne sommes pas parvenus à joindre Michel Raynal.

UPR - Valérie Vagner (0.46%)

Injoignable tout au long de la campagne.

Lutte ouvrière - Arlette Saint-Avit (0.43%)

« Tout d’abord, nous remercions les électeurs qui nous ont fait confiance. Notre score reste très modeste. Nous regrettons le morcellement de la gauche. Nous ne donnons pas de consignes pour le deuxième tour. Nous déplorons par ailleurs notre invisibilité dans certains médias, hormis Centre Presse qui a été d’une grande équité dans son traitement. »

La République en Marche - Anne Blanc (38.72%)

« Ce n’est pas fini ! Mais, force est de reconnaître que c’est plutôt rassurant. Nous avions bien pensé que notre score serait favorable mais nous ne l’avions pas imaginé aussi haut. On espérait 29-30 % mais sûrement pas 38 %. Après, même si c’est encourageant, je relativise du fait de l’importance de l’abstention. Cela n’est jamais anodin. Quant à cette semaine, je n’ai pas de programme ! Nous étions partis sur une possible triangulaire et nous voulions connaître les deux autres candidats. Là, lundi, on va rapidement se retrousser les manches pour mettre en place quelque chose de cohérent.»

Les Républicains - André At (20.18%)

« Le résultat que nous avons obtenu reflète la tendance nationale. Toutefois, on ne s’attendait pas à en arriver là. On est au second tour mais ça a été dur. Bien entendu, cette circonscription est très difficile surtout quand on est un candidat de droite. Il faut regarder les choses en face, l’écart qui nous sépare d’Anne Blanc est assez conséquent. Mais je suis assez satisfait de constater que nous sommes devant elle sur mon canton. Je suis également bien placé à Naucelle, ce qui est assez paradoxal car c’est la commune où Anne Blanc est maire. Ses administrés la connaissent bien... Place maintenant à une nouvelle campagne, ce n’est pas le moment de baisser les bras. »

France Insoumise - Pascal Mazet (16.12%)

« L’abstention a malheureusement été trop forte. Je finis troisième et je manque d’un rien de me maintenir au second tour, justement en raison du niveau d’abstention. Pour ce second tour, je n’appelle à voter aucun des deux candidats en lice, car, selon moi, en tant que député, aucun des deux n’appliquera un programme qui défendra les citoyens de notre circonscription ou du pays. Et je pense notamment aux services publics, puisque les deux camps qui restent en présence ont dit qu’ils voteraient des budgets à la baisse. Pour finir, je tiens à remercier les militants et bénévoles qui m’ont aidé dans cette belle campagne et je suis fier de la confiance des électrices et électeurs qui ont voté pour moi ».

Parti socialiste - Bertrand Cavalerie (11.36%)

« Nous avons fait une belle campagne. Elle a duré 5 mois. Nous n’avons pas pris de haut les électeurs avec lesquels nous avons des dialogues constructifs. De cela j’en suis fier. Les Aveyronnais ont choisi. Je respecte leur choix. Le contexte national est inédit. En Aveyron comme ailleurs, le mouvement La République En Marche bénéficie d’une immense majorité. Pour ma part, j’estime que le parlement est fait pour débattre. Mais comment et avec qui vont-ils débattre si, comme c’est prévu, 3 députés sur 4 sont issus de la majorité ? Pour ma part, malgré notre score, je ne baisse pas les bras. Je remercie les gens qui nous ont fait confiance et je ne donne aucune consigne de vote. Je ne souhaite pas imposer de choix entre deux candidats qui représentent tous deux la droite. Les électeurs choisiront d’eux-mêmes. »

Front national - Bruno Leleu (7.99%)

« Nous sommes bien sûr déçus du résultat. Mais le grand gagnant de ce premier tour c’est l’abstention. Néanmoins, je trouve que nous avons limité la casse. Et il y a quand même un point positif, c’est que notre score a progressé par rapport à celui de 2012. Pour autant, nous allons laisser passer quelques jours avant d’entamer une remise en question. Voir ce qui n’a pas fonctionné. Nous n’avons pas réussi à mobiliser notre socle. Et ça, c’est valable pour toute la France. C’est un véritable raz de marée En Marche qui a déferlé sur toute la France. Pour ce qui est du second tour, je ne donne aucune consigne car l’un ou l’autre c’est pareil. Quand à moi, je vais voter blanc ; attention, pas Anne Blanc, et ensuite aller à la pêche. »

Europe Écologie Les Verts - Guy Pezet (4.35%)

« C’est décevant. On espérait passer la barre des 5 %, On n’y est jamais arrivé. Mais ce soir, encore une fois, force est de constater que c’est raté. C’est rageant, car en réunissant 4,35 % des voix sur la 2e circonscription, on n’est vraiment pas loin. On a quand même dépassé les 5 % à Villefranche (5,40 %) et je réalise mon meilleur score (17,48 %) à Sanvensa, où je réside. Pour ce qui est du second tour, je ne choisis pas entre droite et droite. Bien entendu, je ne donne aucune consigne de vote aux électeurs d’Europe écologie les Verts. Je leur fais confiance, ils sauront pour qui voter le moment venu. »

Lutte ouvrière - Philippe Molinié (0.68%)

« Le résultat était assez prévisible. On se doutait aussi que le taux d’abstention serait énorme. Il l’a été. Néanmoins on pensait que c’était possible de résister face à ce que tout le monde annonçait. On a essayé de faire entendre notre voix, mais malheureusement cela n’a pas marché, malgré toutes les mauvaises réformes (droit du travail, prud’homme, etc.) prévues par le gouvernement. Au final, le pouvoir reste entre les mains des financiers. Il est encore trop tôt pour savoir si nous allons donner une quelconque consigne de vote pour le second tour. »

UPR - Juliette Goudin (0.60%)

Injoignable tout au long de la campagne.

Les Républicains - Arnaud Viala (36.02%)

« Je suis très satisfait du résultat. Dans cette vague d’En Marche, nous sommes une force qui résiste. Jean-Louis Austruy a bénéficié d’un courant national disant qu’il fallait soutenir le président pour qu’il ait une majorité, alors même qu’il n’est pas dans cette difficulté. Aujourd’hui, nous sommes combatifs pour réaliser la campagne du second tour. Une campagne dans la proximité et l’ouverture. Je ne serai jamais dans une opposition frontale et stérile. J’ai cependant un message à faire passer aux abstentionnistes qui ne se sont pas déplacés aujourd’hui. Il faut aller voter. Quant à moi, j’apporterai, en tant qu’élu local,mon expérience ».

La République en Marche - Jean-Louis Austruy (32.54%)

« Ce soir (dimanche 11 juin, NDLR), je n’ai aucune réaction à donner car je n’ai pas de résultats définitifs. Je réagirai demain lundi ».

France insoumise - Catherine Laur (12.71%)

« Je trouve ce résultat vraiment intéressant (5 124 voix). Nous avons fait des résultats importants dans les grandes villes de notre circonscription. Nous arrivons partout en troisième position. Ce qui nous conforte dans notre rôle de la gauche. Nous sommes la seule force de gauche. Nous sommes la seule force à tenir tête à Macron et à ses lois liberticides. Au niveau local, nous allons donc observer ce combat de la droite contre la droite. Mais nous allons agir après les élections pour que ce gouvernement puisse agir conformément à nos institutions et non pas par ordonnance comme il nous l’annonce. Nous ferons un troisième round, peut-être dans la rue. Il faut voir comment les gens réagissent. Je pense qu’il y a un effondrement des partis et une désillusion de la part des électeurs ».

Front national - Muriel Abriac (8.62%)

« Ce qui me ravage, c’est que la France n’a pas voté. Je suis très déçue, car je suis une femme et nous avons le droit de vote depuis à peine plus de 50 ans. Je suis inquiète que les Français donnent les pleins pouvoirs à Macron. J’ai l’impression qu’ils n’ont pas entendu ce qu’il annonçait : la réforme du droit du travail, l’ultralibéralisme et la mondialisation de masse. »

Parti communiste/Front de gauche - Sophie Tarroux (3.86%)

La candidate n’a pas donné suite à notre demande.

Nouvelle donne - Regina Garcini (2.63%)

« Nous avons eu 1 062 voix (2,62 %). On ne s’attendait pas à un tel résulta. C’est émouvant que les gens votent pour nous alors qu’ils ne nous connaissent pas. Je suis très reconnaissante. Mais je pense qu’il ne faut pas s’attarder sur ce résultat local. Ce qu’il faut voir, c’est le résultat national. Pour moi, cela veut dire clairement qu’il n’y aura pas de changement. Il y a deux problèmes à régler en France, pour que ça aille mieux. C’est le problème de la finance et du chômage. Il faut séparer la banque des dépôts et celle des finances. Malheureusement, c’est quelque chose qui restera en l’état. Macron n’a pas dit un mot là-dessus pendant l’élection présidentielle, à moins qu’on ne le convainque à l’assemblée. Mais ce n’est pas l’UDI et LR qui vont le lui demander. Par ailleurs, la qualité de l’emploi se réduit et on ne pense pas à étudier cette question. On va toujours continuer à rétribuer les gens au chômage et on allonge la retraite, sachant pertinemment que les gens ne feront pas ces années supplémentaires. Ils auront donc de petites retraites. Ces conséquences nationales ont forcément des incidences locales. Globalement, je suis vraiment désolée de ce résultat national. À la présidentielle, nous avions quatre blocs, aujourd’hui nous en avons deux qui se ressemblent. Et que dire de l’abstention ? C’est vraiment désolant pour moi ».

Divers gauche - Thierry Noël (1.31%)

« C’est très positif pour moi. Je suis le seul à parler “décroissance“ parmi les candidats. Tout le monde vote pour la croissance, mais la croissance n’est pas au service des pauvres. On regarde le ciel en pensant voir des étoiles, mais ces étoiles sont déjà mortes. Je ne suis pas un doux rêveur, mais un joueur. Je pense qu’il y a quelque chose d’incroyable à se porter à une élection ».

Debout la France - Henri Temple (1.15%)

« On ne s’attendait pas à des merveilles. Pour notre circonscription, moi et mon suppléant, tenons à remercier nos électeurs qui ont eu le courage et la clairvoyance de voter pour nous. Comme nous en avons convenu, nous souhaitons faire échec au candidat d’En Marche. Nous constatons que les gens ne sont pas allés voter car ils se sentent dépossédés. Ils ont raison car la politique est faite à Bruxelles. Le gouvernement d’Edouard Philippe est aligné sur Bruxelles. Il continuera à creuser la dette publique. Les Français sont perdus, affolés et en colère. C’est très grave. Moi, je dis que ça ne peut pas continuer. De toutes les façons, ces élections ont redessiné le paysage politique. Le PS et le FN disparaissent de ce paysage ».

Lutte ouvrière - Bernard Combes (0.71%)

Le candidat LO n’a pas pu répondre à temps à notre demande.

UPR - Bruno Pacchiele (0.44%)

Injoignable tout au long de la campagne.