Pour le docteur Castex : « La maternité de Villefranche n’est pas menacée »

  • Le docteur Jean-Michel Castex est à la tête d’une équipe qui, selon lui, ne devrait pas bouger d’ici trois ans.
    Le docteur Jean-Michel Castex est à la tête d’une équipe qui, selon lui, ne devrait pas bouger d’ici trois ans.
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GDM

Les conclusions de ce rapport ne manquent pas d’interpeller. Il est écrit : « Les éléments démographiques français inquiétants des spécialités médicales de périnatalité trouvent écho dans les difficultés de recrutement spécifiques aux centres hospitaliers de Rodez, Decazeville et de Villefranche-de-Rouergue, amenant à la réflexion que l’avenir d’une offre de soins de qualité aux patientes du nord Aveyron s’entend dans un regroupement sur Rodez des moyens techniques et humains à planifier dès à présent dans le cadre du GHT (Groupement hospitalier du territoire) de Rouergue. » Des conclusions inquiétantes pour l’avenir de la maternité de Villefranche, contre lesquelles, son responsable, et également coordonnateur des maternités nord Midi-Pyrénées et vice-président du collège médical du GHT, le docteur Jean-Michel Castex s’inscrit en faux.

Ce rapport Matermip, je n’y ai jamais eu accès. Il a été envoyé directement à la directrice de l’Ars (Agence régionale de santé), Mme Cavalier. Je n’en ai pas eu connaissance. L’Ars a pris la décision de fermer la salle d’accouchement de la maternité de Decazeville.

Elle avait fixé une feuille de route afin d’assurer la continuité des soins et la sécurité des patientes. Au 30 juin, dette feuille de route n’était pas remplie correctement. Elle a donc refusé de renouveler son autorisation pour la salle de naissances. En même temps elle a donné des instructions pour créer un centre périnatal de proximité et a attribué des moyens financiers pour conserver l’ensemble du personnel.

Depuis le mois d’octobre nous constatons que le transfert se fait pour un tiers sur Villefranche et deux tiers sur Rodez.

C’est ce que nous avions prévu. Cela donne sur l’année 60 à 70 accouchements supplémentaires sur Villefranche. Nous nous situons ainsi au-dessus des 500 accouchements (498 en 20 16, NDLR), un seuil important, car il permet le doublement des équipes, par exemple la présence de deux sages-femmes en jour et deux la nuit.

La ligne d’action définie par le GHT est la présence de deux maternités sur le territoire, une de niveau 1 à Villefranche, et une de niveau 2 à Rodez, ainsi que de deux centres de périnatalité de proximité, à Decazeville et Figeac. La maternité de Villefranche n’est pas menacée.

On ne sait ce qu’elle sera dans dix ans. Mais la réforme des études médicales a pour objectif une augmentation du nombre de praticiens spécialistes aux dépens des internes en médecine générale.

Nous sommes aujourd’hui trois praticiens qualifiés en gynécologie obstétrique, moi-même et les docteurs Armand Bergis et Guy Canac. Nous avons aussi un praticien qualifié en gynécologie médicale, le docteur Emmanuelle Pietri et deux pédiatres qualifiés, Penka Yorgorva et Vaska Zlatanova. C’est une équipe complète qui doit rester en place pendant trois ans. Le premier à partir sera moi, en 2019. J’ai ces trois ans pour procéder au recrutement de mon remplaçant.

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