Quilles de huit : Clément Layrac (Lunel) est le nouveau champion de France

C’est comme pour les trains : un Layrac peut ainsi en cacher un autre... Ils étaient trois en piste dimanche au championnat de France individuel, dans la catégorie seniors, sur les terrains de Rignac : Didier, le père, Clément et Valentin, les deux fils. Et, comme cette 67^e édition avait déjà souri à deux ambassadeurs du club (Louis Farrenq en supervétérans et Manon Couffignal en poussines), les supporters de Lunel se sont dit : pourquoi pas un troisième titre ? D’autant qu’il faut remonter à... 2001 pour trouver trace d’un Lunellois au palmarès : Louis Farrenq avait signé sa troisième victoire, après 1995 et 1998.

Force est de reconnaître que, au terme d’une journée ensoleillée et lumineuse, marquée par le succès sportif et par la réussite populaire, Lunel a été à la hauteur de l’événement. Hissant six représentants dans les 22 premiers. S’il faudra patienter un peu pour Valentin - c’était son premier championnat de France - , Didier a fini 12^e. Frappant encore plus fort, Clément a touché le Graal, avec une quille d’avance sur le Cransacois Didier Daulhac, longtemps en tête, et cinq sur son pote de club Fabien Magnaval, qui a payé cash une « buffe » au dernier 20 mètres. Laurent Izard (Luc) a échoué au pied du podium...

Après des centaines de bisous de félicitations (des filles, des hommes, des amis, la famille, des adversaires...), Clément Layrac était « sur une autre planète ». « Je ne réalise pas, a-t-il lancé avec un grand sourire. On verra quand toute cette émotion sera retombée. En attendant, c’est sacrément bon ! ». Et le jeune agriculteur de 29 ans de poursuivre, euphorique : « J’ai toujours été nul le matin. Je me suis dit : le jour où je serais dans le coup à midi, je pourrais me mêler à la bagarre. Ce jour-là est venu ! ». Qu’est-ce qui a fait la différence ? « La régularité probablement, a-t-il analysé. Et, paradoxalement, la troisième partie de l’après-midi où j’étais moins bien et où j’ai serré les dents pour ne pas lâcher. Et puis, on a tiré les enseignements du championnat de France par équipes. L’entraînement de la semaine a porté ses fruits ».

Mais, l’heure n’est pas au jus de crâne, plutôt à la fête. Chez les Layrac, la nuit va être courte. Pas trop quand même car, ce matin, le foin n’attend pas...