Un lycéen a reproduit la cathédrale de Rodez en origami !
Deux ramettes de papier et vingt mois de travail plus tard... voilà posée la dernière pierre. Le dernier cube de papier, tout du moins. À tout juste 17 ans, Julien Lucas est venu à bout d’un défi fou : reproduire, toutes proportions gardées, la cathédrale Notre-Dame de Rodez en origami. Un défi qu’il s’est lancé seul, il y a plus de vingt mois. Passionné d’origami depuis quatre ans - un peu par hasard, pour tuer l’ennui -, le jeune lycéen rêvait d’une réalisation d’envergure. De celles qui trouveraient un intérêt pour le public et une probable exposition. De là est venue l’idée de reproduire la cathédrale de Rodez.
Commence alors un long travail auprès de l’office de tourisme de Rodez pour accéder aux mesures et aux plans de l’édifice. Des photos, et des images issues de Google Maps l’aideront à finaliser ses propres plans. D’abord sur un logiciel, puis sur papier.
« J’avais identifié le pliage que je voulais pour la cathédrale : il s’agit de réaliser des petits cubes, détaille Julien Lucas. Pour un cube, il me faut 6 feuilles. La construction est pensée pour que chaque cube soit solide sans scotch ni colle. Aussi, chacun s’emboîte avec le voisin. Ainsi, je peux déplacer la cathédrale sans la fragiliser, que par des jeux de languettes. »
C’est par la façade que Julien a débuté sa colossale entreprise. En deux dimensions, donc. Au total, ce sont quelque 2 700 cubes de papier qui ont été assemblés. Auxquels il faut ajouter quelques triangles et rectangles. Soit 400 feuilles A4 de papier blanc de 120 grammes. Des feuilles qu’il découpe ensuite en... 55 morceaux chacune !
Un joli bébé qui sera très certainement exposé à Rodez ces prochains mois, promet Julien Lucas. « Si je crée, de l’origami comme du modelage, c’est aussi pour partager quelque chose avec le public, souffle le lycéen, qui se destine à des études d’architecture. J’aime voir les gens regarder mes travaux et échanger avec eux. Voilà pourquoi j’aimerais l’exposer. »
D’ici là, Julien Lucas s’est lancé dans une nouvelle aventure : à savoir plier mille grues en origami, en écho à une légende japonaise qui veut que si l’on plie mille grues en papier dans l’année, retenues ensemble par un lien, on peut voir son vœu de santé, de longévité, d’amour ou de bonheur exaucé.
Cette légende est, depuis la Seconde Guerre mondiale, synonyme de paix. Et ce, par le biais de l’histoire de Sadako Sasaki. Atteinte de leucémie suite aux bombardements atomiques de Hiroshima, cette fillette japonaise avait entrepris de réaliser mille grues en origami pour exaucer son vœu de guérison.
Décédée trop tôt, ce sont les élèves de sa classe qui ont terminé ce qu’elle avait commencé. Son histoire a fait de la grue en papier, un symbole de paix. Vaste programme pour Julien qui vient de plier son... 348e oiseau.
Pour suivre ses créations, Facebook et Instagram : julienlucasart
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