La FDSEA en colère contre le système de visualisation des surfaces non agricoles

  • Laurent Wendling, responsable de la DDT en Aveyron, a répondu à l’appel lancé par la FDSEA sur le dossier complexe des SNA.
    Laurent Wendling, responsable de la DDT en Aveyron, a répondu à l’appel lancé par la FDSEA sur le dossier complexe des SNA.
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Centre Presse / Jeremy Mouffok

Guillaume Girou est en colère ! Installé sur les hauteurs de VIllecomtal, l’exploitant bovin et laitier a reçu il y a quelques jours un courrier pour le moins dérangeant de la Direction départementale des territoires (DDT) de l’Aveyron. En cause, l’utilisation d’une nouvelle procédure pour répertorier les Surfaces non agricoles (SNA) qui, depuis l’an passé, se fait par voie aérienne. Une orthophoto bien loin de correspondre aux télédéclarations effectuées par les agriculteurs.

Cette aberration, une poignée de membres de la FDSEA 12 et des Jeunes agriculteurs (JA) l’a dénoncé, la semaine passée, sur cette même exploitation agricole. Car le cas du jeune exploitant n’est pas unique. En Aveyron, précurseur dans le nouveau système de traitement des SNA, près de 400 autres ont reçu une lettre similaire. « Si je lis bien, on m’indique que je possède 85 SNA mais il ne tient pas compte des choses que j’ai corrigées, commente le jeune exploitant. Les services de la DDT nous remettent des bêtises, en comptant des haies alors que ce sont des arbres. »

En sollicitant cette rencontre sur le terrain, les membres du syndicat agricole pointent du doigt la complexité du système actuel, l’outil Télépac. Des télédéclarations pas toujours prises en compte, des corrections multi-déclarées ou consécutives à un contrôle rejetées. Et qui ont pour conséquence d’entraîner l’accumulation de pénalités pour les exploitants concernés. « Une erreur d’interprétation est source d’anomalies, répète un des membres de la FDSEA 12. Il faut trouver une façon plus simple pour gérer tout ça. Les agriculteurs font le travail. »

Venu écouter les doléances, Laurent Wendling entend la colère des agriculteurs, sans toutefois cracher sur le travail de ses équipes. « Nous traitons trois années en même temps, je crois que c’est une première depuis le lancement de la Politique agricole commune (PAC), assure le responsable de la DDT. Nous devons dire non avant l’instruction du dossier. En fonction des contrôles, il y a des reconnaissances évidentes ». Ce dernier espère comme beaucoup retrouver une annualité sur le traitement des dossiers dans les mois à venir.

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