A Rodez, la galerie Annotiau met les arts dans la lumière

  • Installé place du Bourg depuis juillet 2014, Philippe Annotiau (à droite) a offert les murs de sa galerie à Bertrand Alary jusqu’au 4 décembre.  José A. Torres
    Installé place du Bourg depuis juillet 2014, Philippe Annotiau (à droite) a offert les murs de sa galerie à Bertrand Alary jusqu’au 4 décembre. José A. Torres
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Centre Presse / Rui Dos Santos

Tout a commencé en juillet 2014. Quelques semaines après l’ouverture du musée Soulages. Avec les œuvres de Vanbinh... Selon les propres termes du maître des lieux, Philippe Annotiau, « cette galerie est une vitrine des meilleurs artistes aveyronnais, français et internationaux ». D’une surface de 100 m², situé au 15 de la place du Bourg, cet espace a été entièrement rénové.

Sur la première partie, une exposition est organisée tous les mois, permettant au visiteur de s’immerger au plus profond des œuvres et de leurs identités artistiques. Le plus souvent un artiste seul (Lydi à trois reprises, Vanbinh et Kitou deux fois), parfois des expos collectives (autour du vélo, du vin, de l’Estivada, de l’autre noir, de l’été, du sein des seins...). Dans la seconde, sont présentés, en permanence, une quarantaine d’artistes, sélectionnés « pour la qualité de leur travail et leur originalité ».

Né à Paris voilà 53 ans, Philippe Annotiau y a passé ses vingt-cinq premières années. Il a posé ses valises pour les vingt-cinq suivantes à Carcassonne. Son troisième quart de siècle a débuté il y a un peu plus de trois ans à Rodez.

Après dix ans dans la mode, en tant qu’acheteur de tissus chez Kenzo, Christian Dior, Liberto ou Chipie, après autant dans le vin, à la tête de deux domaines dans l’Aude, après la création d’une agence immobilière à Carcassonne où il a passé douze ans, il a donc ouvert sa galerie dans le chef-lieu aveyronnais.

« J’ai acheté mon premier tableau à l’âge de 6 ans et, quand j’en ai eu 20, mon rêve était d’avoir une galerie d’art, explique le quinqua dynamique. J’avais un grand projet artistique pour mes soixante bougies. Finalement, je l’ai fait en plus petit mais tout de suite. En attendant plus... ».

La nouvelle exposition a dévoilé ses œuvres le 7 novembre et restera accrochée aux cimaises de la galerie jusqu’au 4 décembre. La 34e pour Philippe Annotiau mais la toute première pour Bertrand Alary.

Ce Ruthénois âgé de 38 ans n’avait d’ailleurs pas noté spécialement ce baptême du feu dans son agenda. « Le virus pour les arts artistiques et appliqués m’a été transmise dès mon enfance par ma mère, férue d’art, explique l’invité. Je suis donc passionné et je peins depuis longtemps mais je le gardais pour moi ». Il devra désormais conjuguer ce secret au passé !

Et ce passage de l’ombre à la lumière, c’est l’histoire d’une rencontre. En l’occurrence avec Philippe Annotiau. « J’ai voulu lui présenter mon travail, pour avoir un avis, confirme l’artiste. Je devais lui sélectionner deux toiles pour une expo collective cet été et, finalement, il m’a pris tout ce que j’avais ». Soit 17 tableaux. « C’est flatteur !, se réjouit l’intéressé. Du coup, je n’en ai plus pour égayer mon bureau. Je propose ici le stock d’une dizaine d’années ». Son dernier coup de pinceau remonte à deux ans.

Après des études d’architecture, sa curiosité pour la peinture l’a poussé à rejoindre l’atelier de Sonia Privat. C’est là qu’il a acquis les bases de, notamment, la peinture à l’huile. « C’est en éprouvant cette technique, en la mettant parfois à rude épreuve, et en faisant évoluer mon propre regard, que je me suis doucement émancipé des techniques classiques », détaille Bertrand Alary. Après une esquisse au marqueur noir à même la toile, le tableau pourrait en rester là mais le Ruthénois vient avec la peinture, de l’huile qu’il utilise comme de l’aquarelle, remplir les cases, marquer des ombres, travailler le contraste.

Le visiteur voyage. De New York au Mexique, en passant par par le Brésil et le Pérou, Fez au Maroc, Naples en Italie, Santorin en Grèce, Paris et Nîmes en France. Sans oublier l’incontournable piscine chinoise. « Ce sont souvent des paysages urbains, guide-t-il. Avec de la densité et de la couleur. Que ce soit les favellas en Amérique du Sud, les gratte-ciel new-yorkais ou la medina marocaine, ce sont des coups de cœur. Parfois oppressants mais quelle belle construction », conclut l’artiste. Qui vit plutôt bien cette première exposition : « C’est une forme d’encouragement. Je crois que, désormais, je vais passer beaucoup plus de temps à peindre ».

La galerie Annotiau est ouverte du lundi au samedi, de 10 h 30 à 12 h 30 et de 14 heures à 18 heures. Renseignements au 05 81 55 27 46 ou sur le site internet www.galerie-annotiau.com.

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