Vol, vidéo « indigne » sur Facebook... Un éleveur du Ségala très en colère !

  • Une prim hosltein. C’est une jeune vache semblable qui a été dérobée au Gaec Marre.
    Une prim hosltein. C’est une jeune vache semblable qui a été dérobée au Gaec Marre.
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Centre Presse / Christophe Cathala

Dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre, un groupe d’individus (deux au moins) entre par effraction dans la stabulation d’un élevage de bovins lait de Labastide-l’évêque (commune du Bas-Ségala). L’un d’eux tourne quelques images en vidéo, quand un autre s’empare d’une bête qu’il emmène avec lui...

Cette vidéo a été postée sur la page Facebook de Rémi Gaillard, Montpelliérain bien connu au niveau national pour son action en faveur de la cause animale, qui en a été dépositaire. Il illustre de son commentaire cet assemblage de plusieurs vidéos tournées dans cinq élevages du Cantal, de la Haute-Loire, de l’Aveyron, sans les identifier toutefois...

La famille Marre, elle, a bien reconnu ses prim holstein dans un passage du film, alerté sur son existence quelque temps plus tard par des proches. Et sont convaincus que la bête soustraite par ces individus est bien la leur.

« Le matin du 1er octobre, on a découvert qu’un veau était mort. Et l’on s’est rendu compte qu’une génisse avait disparu, raconte M. Marre, qui exploite le Gaec avec deux autres membres de sa famille. On a cru à un canular, que quelques plaisantins allaient nous ramener la vache déguisée, par exemple. 48 heures plus tard, on était convaincus qu’il n’en était rien. Et l’on a porté plainte pour vol. Sur le film de Facebook, on a vu que les voleurs avaient éteint toutes les veilleuses de l’étable ».

Et surtout, le film est assorti du commentaire de Rémi Gaillard, dénonçant la maltraitance subie par ces animaux d’élevage. « Ces commentaires sont indignes pour nous, tempête M. Marre. On travaille honnêtement comme on le fait depuis toujours, sans jamais maltraiter les animaux. On peut organiser à tout moment des portes ouvertes pour que tout le monde puisse s’en rendre compte ! Et l’on est stupéfait que des gens puissent rentrer dans des exploitations de la sorte ».

Au-delà du vol, le préjudice moral est-il chiffrable ? « C’est surtout le préjudice que subit la profession tout entière qui est insupportable. Personne n’ose plus rien faire, n’ose plus se moderniser... Et de cela, on en meurt alors que l’on est respectueux des animaux et de l’environnement... On en a soupé de se faire salir de la sorte ! »

La gendarmerie de Rieupeyroux mène l’enquête. « L’affaire est en cours et l’on ira jusqu’au bout », prévient l’éleveur.

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