Bruno Le Maire demande au PDG de Bosch d’investir dans son usine de Rodez

Sur Europe 1, ce matin, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a indiqué qu’il allait demander au PDG de l’équipementier Bosch un « nouvel investissement » dans son usine de Rodez, où des centaines d’emplois sont menacés.

Évoquant ce « dossier industriel » et le risque de voir dans le site aveyronnais les prémices d’un nouveau GM&S, du nom de l’équipementier automobile de La Souterraine (Creuse), le ministre a dit comprendre « l’inquiétude des salariés » au sein d’une filière diesel « en pleine révolution » qui 12 000 emplois en France.

« À Bosch Rodez, 300 emplois sont menacés à l’horizon 2020 », avaient fait savoir les syndicats du site, reçus mardi par le ministère de l’Économie à Paris. Face à Patrick Cohen, Bruno Le Maire a dit vouloir « s’entretenir longuement » avec le président de Bosch lors du sommet de l’attractivité organisé lundi à Versailles en présence d’une centaine de dirigeants de multinationales françaises et étrangères.

« Je vais lui faire deux demandes. La première, c’est qu’il fasse un nouvel investissement sur l’une des deux lignes de production qu’il y a à Rodez. Pour l’instant, ce n’est pas prévu, mais je souhaite que le président de Bosch prenne une décision claire », a déclaré Bruno Le Maire. « La deuxième chose que je souhaiterais obtenir de lui, c’est la diversification de l’activité de Bosch à Rodez. Aujourd’hui, ils font des injecteurs pour des voitures diesel. Je pense que ça ne suffira pas à garantir la charge de travail de l’usine », a-t-il estimé.

Sur la demande enfin des syndicats aveyronnais de «faire pression» sur les constructeurs français pour qu’il valorisent les productions françaises en faisant preuve de patriotisme économique, là encore, le ministre a dit discuter avec les constructeurs : « Je suis déjà en discussion avec Renault avec Peugeot. Ils ont parfaitement conscience qu’il faut accompagner cette filière et qu’ils sont aussi responsables de leurs sous-traitants. C’est ça aussi ma vision de l’économie, les grandes entreprises sont aussi responsables de leurs sous-traitants »