Menacée de mort à 13 ans, elle porte plainte contre son propre père

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    Menacée de mort à 13 ans, elle porte plainte contre son propre père
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Centre Presse / Philippe Henry

Durant plusieurs mois, du 1er janvier 2016 au 11 septembre 2017, ce père de famille a fait subir à sa fille, alors âgée de 13 ans au moment des faits, une « véritable tyrannie », selon le procureur, Frédéric Coulomb.

Les insultes, les coups, « j’ai pété un plomb », lâche le prévenu à la barre du tribunal correctionnel. « Vous avez menacé de l’éliminer, vous avez dit qu’elle était un poison, que de l’avoir élevé pendant dix ans avait été dix ans de prison, etc. », énumère le juge Denis Goumont.

De plus, la jeune fille a produit un enregistrement audio dont les gendarmes ont eu connaissance. « C’est assez édifiant, commente le juge. L’enregistrement dure une cinquantaine de minutes et les insultes sont constantes. »

« Comment qualifiez-vous cela ? Ce sont des propos d’une violence rare », l’interroge Denis Goumont. « J’étais dans un état de colère, glisse le prévenu. C’était une période difficile, elle (sa fille, NDLR) était en opposition constante. J’ai fait des erreurs dans son éducation. Mon comportement est inexcusable mais je l’affirme : il n’y a pas eu de coups. Je l’ai simplement menacée. »

Sa fille est venue témoigner à la barre du tribunal. « J’ai accentué la situation, explique-t-elle. Je n’ai peut-être pas reçu autant de gifles, et cela n’a peut-être pas eu lieu deux ou trois par semaines. »

Son avocate, Me Montels-Estève, évoque « une situation compliquée avec cette culpabilité de l’enfant qui porte son père devant la justice ».

Pour le procureur Frédéric Coulomb, il convient de « saluer le courage de cette fille pour avoir dénoncé ces faits. Ce comportement, au-delà de la carence éducative, relève de la véritable tyrannie. De plus, on ne sent pas vraiment de regrets dans sa parole. On ne peut pas connaître encore l’impact psychologique de tels faits. Mais les violences psychologiques sont terribles. » Après en avoir délibéré le tribunal a condamné le prévenu à dix mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve de deux ans, et vu « votre situation psychologique », une obligation de soins.

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