Au Salon, Hibelle, porte-drapeau aveyronnais des blondes d’Aquitaine

  • Cyprien Alcouffe avec Hibelle, une blonde d’Aquitaine âgée de 5 ans,
    Cyprien Alcouffe avec Hibelle, une blonde d’Aquitaine âgée de 5 ans,
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GDM

Et si une Aveyronnaise remportait le concours blondes d’Aquitaine au salon international agricole qui se tient cette semaine porte de Versailles à Paris. ? Il n’y a, peut-être, pas loin du rêve à la réalité, tant Hibelle, la seule vache à porter les couleurs du département sur ce concours, présente de sérieux atouts, avec un poids respectable de 1 300 kg et une conformation remarquable. Elle possède aussi des antécédents.

L’an dernier, elle avait terminé première de sa section d’âge et s’était ainsi qualifiée pour la finale regroupant uniquement les vainqueurs de chaque section. Une seule médaille d’or est attribuée. Sera-t-elle, cette année, pour Hibelle ?

Avant de quitter, mardi matin, sa ferme du Ségala, à Pezet de Saint-Salvadou, son propriétaire, Cyprien Alcouffe, voulait y croire. Mais le rugbyman qu’il est, capitaine de l’Avenir villefranche XV, sait très bien qu’aucune victoire n’est acquise d’avance.

L’épreuve de vérité, c’est pour cet après-midi. Hibelle est une habituée du concours, en étant à sa troisième participation. Elle a aussi franchi des épreuves de sélection particulièrement relevées.

« Elle a d’abord été retenue au concours national et européen de la race au mois de septembre à Sedan, qui regroupait sept cents bêtes. Elle y a remporté le premier prix de section. Une seconde sélection a eu lieu en fin d’année pour le choix final de trente-cinq bêtes pour Paris », explique Cyprien Alcouffe, qui depuis 2015 exploite la ferme familiale avec sa mère Nadine, à la suite de son père Yves.

Ce dernier a été pendant quinze ans président du syndicat départemental de la blonde d’Aquitaine, une race qu’il défend avec beaucoup de conviction. « Elle s’adapte partout, même à plus de 1 000 mètres dans les Alpes. Sa viande est réputée de grande qualité. C’est une race des plus prisées ».

Yves Alcouffe a participé une dizaine de fois au concours du salon agricole, son fils dans ses pas. Aussi, rien d’étonnant qu’aujourd’hui Cyprien suive la voie tracée. Il s’appuie sur le travail de génétique mené depuis deux décennies sur le cheptel, fort de soixante-quinze mères aujourd’hui. Même si préparer une bête pour un tel concours demande une attention particulière et a un coût.

Depuis trois ou quatre mois, Hibelle fait l’objet de toute l’attention de son propriétaire : ration améliorée, brossage, tonte, soin des sabots, marche au licol. « C’est du travail », lâche Cyprien Alcouffe. Pour confier aussitôt : « Mais c’est un plaisir, on se prend au jeu ». L’éleveur de Pezet de Saint-Salvadou a essayé de mettre tous les atouts de son côté. Verdict mercredi après-midi.

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