Foot. Raymond Domenech : « Le métier d’éducateur se professionnalise »

  • L’interview de l’ancien sélectionneur des Bleus à retrouver dimanche 25 mars dans votre journal.
    L’interview de l’ancien sélectionneur des Bleus à retrouver dimanche 25 mars dans votre journal.
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Centre Presse / Romain Gruffaz

Effectuez-vous souvent ce genre d’interventions auprès des éducateurs ?

Souvent est un grand mot mais j’essaie, oui. La dernière fois, c’était dans le Nord, il y a cinq-six mois. Je le fais à la demande et si on me sollicite, en général, je suis disponible. Je suis de la tradition de la DTN (direction technique nationale, NDLR) et ce genre de choses faisait partie des fonctions des entraîneurs nationaux à une époque. On était une dizaine et on devait tous aller au moins une fois par an dans une amicale ; c’était la règle et en général, on la respectait. On était toujours bien accueillis, c’était sympa, on rencontrait les cadres techniques... Pour moi, ce n’est pas nouveau, j’ai l’impression d’être revenu une trentaine d’années en arrière.

Qu’allez-vous évoquer auprès des éducateurs ? Gilles Boscus, qui a contribué à votre venue, a parlé de l’évolution du football au travers de celle de la société...

C’est le cœur des débats, des discussions, oui. Je ne suis pas là pour jeter ma science ni pour dire la messe et mon propos tournera autour du métier d’éducateur, car c’est devenu un métier, et d’entraîneur : son évolution, son fonctionnement, les problèmes qu’il peut y avoir, tout ce qu’on peut imaginer, car j’ai une double casquette étant donné que je suis aussi président du syndicat des entraîneurs, ce qui fait que je connais un peu les rouages administratifs, légaux, tout ce qui fait la vie des contrats, car ces gens-là sont salariés.

Justement, quel regard portez-vous sur l’évolution du métier d’éducateur et, plus globalement, du football depuis quelques années ?

Déjà, le métier d’éducateur se professionnalise. Il y a de plus en plus d’éducateurs qui en vivent. à une certaine époque, le bénévolat était dominant, surtout chez les jeunes, dans les petites équipes, mais aujourd’hui, c’est quelque chose qui est en voie de disparition, et je le comprends car il faut vivre, travailler. Ceux qui arrivent à allier leur passion du sport, et du foot en particulier, et des revenus, tant mieux. Il y a cette dimension de professionnalisation, donc, et d’un autre côté, tous les inconvénients que cela peut présenter, à savoir que ça devient de plus en plus compliqué, qu’il y a de plus en plus de concurrence, de contraintes et de réglementations. L’essence du terrain est souvent perdue au milieu du reste. On voit de plus en plus de cadres noyés par l’administratif alors que l’essentiel, c’est le travail sur le terrain, et ils rament parfois un peu pour le faire. C’est compliqué. Les entraîneurs et les éducateurs ont mille choses à faire et une tâche essentielle : ils remplacent, allez, trois fois sur quatre, les parents et l’Éducation nationale dans l’éducation des enfants. C’est devenu quelque chose d’essentiel.

Retrouvez l’intégralité de l’interview dans l’édition du dimanche 25 mars de Centre Presse Aveyron

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