A Millau, la chenille processionnaire donne du fil à retordre à la Ville

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    A Millau, la chenille processionnaire donne du fil à retordre à la Ville
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Centre Presse / Lola Cros

L’an dernier, nous avons pris le fléau en pleine figure, cette année nous prenons le problème à bras le corps», résume Nicolas Lefévère, conseiller municipal délégué à l’environnement, vendredi, dans la cour de récréation de l’école Martel. Dans des lieux identifiés « à risque », comme les écoles et jardins publics, les agents de la Ville ont procédé de différentes manières pour neutraliser les chenilles processionnaires qui sévissent, depuis plusieurs mois, sur tous les causses et assèchent très visiblement les conifères de la région.

Pour commencer, tous les nids accessibles avec une nacelle ont été détruits. Depuis décembre, cela représente quelque 4 000 nids sur la seule ville de Millau. Là où la nacelle ne peut servir d’appui, les agents de la Ville ont placé des pièges « à collier » sur les troncs des arbres concernés. Ainsi, en période de «descente » comme c’est le cas actuellement (la chenille descend de l’arbre pour s’enterrer), celle-ci se retrouve bloquée par un cerceau, et contrainte de s’enfermer dans un sac dont elle ne ressortira pas. Une cinquantaine de pièges de ce type ont été disposés.

Leurs sacs sont changés tous les deux jours. « Il faut avoir en tête qu’un nid, c’est 100 chenilles. Et 5 nids suffisent à tuer un arbre », commente l’élu. Despièges semblables, dits « à phéromones » ont également été placés. Aussi, des nichoirs à mésange, seul prédateur réellement identifié de la chenille processionnaire, ont été installés pour « fidéliser les oiseaux », qui peuvent ingurgiter jusqu’à 500 chenilles par jour.

Un dispositif d’envergure, gourmand en temps et en investissements, qui intervient dans une période de stress pour la chenille qui se sait prédatée pendant la « descente ». « C’est là qu’elle libère ses poils urticants, qui sont portés par le vent, et peuvent toucher les personnes, explique Alfredo Pérez, en charge des espaces verts. Et surtout les enfants, du fait de leur taille. »

A Millau, des enfants ont récemment été touchés, « y compris dans des écoles où il n’y a pas d’arbre dans la cour, parce que les chenilles parcourent jusqu’à 500 mètres au sol pour chercher à s’enterrer, reprend le technicien. D’où l’importance de lutter collectivement. »

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