SNCF. Fortement mobilisés, les cheminots aveyronnais votent la poursuite de la grève

Bis repetita mercredi sur les quais de gare aveyronnais : pour le deuxième jour de grève à la SNCF, le trafic ferroviaire était encore très perturbé, en raison d’une mobilisation toujours élevée parmi les personnels roulants. À Capdenac, aucun train n’a circulé mercredi. Seuls quelques bus de substitution ont permis aux usagers de rallier leur destination.

En Aveyron, la poursuite du mouvement a été votée à la majorité des participants sur la base de la plateforme unitaire CGT, Unsa et CFDT. L’appel relayé par SUD-Rail, seul syndicat à avoir déposé un préavis de grève illimitée n’a pas été suivi. Les cheminots cesseront donc le travail du samedi 20 heures jusqu’à mardi 10 avril 7 h 55. D’ici là, le trafic devrait reprendre « normalement » dès ce matin.

Les syndicats de la SNCF s’opposent à une réforme qui « vise à détruire le service public ferroviaire par pur dogmatisme ». Dans leur viseur : la suppression de l’embauche au statut, l’ouverture à la concurrence et la transformation de la SNCF en société anonyme, prémices d’une future privatisation selon eux.

« La mobilisation continue, rappelle Éric Fernandez. Nous comptons ainsi peser sur les négociations entre le gouvernement, la SNCF et les organisations syndicales », poursuit depuis Capdenac le représentant CGT qui invite à un « grand pique-nique des privilégiés », dimanche, au parc de Capèle. Face au mécontentement d’une partie des usagers, les cheminots pourront compter sur les inconditionnels qui « ont compris que le mouvement ne s’arrête pas au simple statut du cheminot mais bien à la survie du rail ».