Didier Brun pour une première à Saint-Geniez-d’Olt ?

Seule épreuve du genre organisée en Aveyron, la course de côte de Saint-Geniez-d’Olt se déroule sur une piste de 1 600 mètres dont près de 90 % sont sécurisés par des barrières afin de garantir la sécurité des pilotes et des spectateurs, tant les vitesses de passage des véhicules peuvent être élevées, en particulier pour ceux des catégories Formule 3 et prototypes, qui dominent la spécialité.

Avec cinquante engagés et cinq montées (deux d’essais le matin et trois de course l’après-midi, lire par ailleurs), ce ne sont pas moins de deux cent cinquante passages que les spectateurs pourront apprécier.

En l’absence du Lozérien Nicolas Verdier, qui s’était imposé en 2017 au volant d’une Dallara F3 et avait pulvérisé le record de vitesse de l’épreuve, le portant à plus de 115 km/h (en moins de 50 secondes), c’est Didier Brun, toujours sur le podium depuis trois ans, qui sera le favori de cette trentième édition. Mais attention : au départ, on compte plusieurs concurrents capables de venir lui voler la vedette, à l’image de Yannick Chollet, au volant d’une Dallara F3 à moteur Mercedes.

En GT2, c’est l’Aveyronnais Joël Cazalens, qui a troqué sa Scora pour une Lotus Exige, qui devrait jouer les premiers rôles. Quant à Yves Perez, qui s’alignera au volant d’une Caterham Seven, il briguera la victoire en GT1. Pour mémoire, la Caterham Seven est un modèle dérivé de la Lotus Seven, conçu dès 1957 par le génial Colin Chapman, et qui a été rendu célèbre par Patrick McGoohan, numéro 6, dans la série TV " Le Prisonnier ". Enfin, en groupe A, c’est du côté de la Seat Leon Super Copa de Pascal Derre qu’il faudra chercher le vainqueur…

Si elle met en valeur les prototypes et les Formules 3, la course de côte offre aussi l’occasion pour les passionnés de sport automobile de faire un bond de quelques décennies en arrière et de voir rouler des voitures comme les Simca 1 000 RIII ou les Renault 5 GT Turbo.

Gageons qu’un public fidèle et nombreux se pressera comme à l’accoutumée le long de la piste pour encourager les cinquante pilotes engagés. À noter que les VHC seront à l’œuvre entre chaque montée de course, ainsi que des speed-cars emmenés par Jean-Michel Da Cunha. L’ouverture de la course sera quant à elle effectuée par Didier Savignol, qui tient à prouver que malgré son handicap (il est amputé des quatre membres), il est toujours possible de s’adonner à sa passion. Une passion qu’il assouvit au volant d’un coupé Peugeot RCZ de 170 chevaux.

serge carrière