Un avion de l'US Air Force se pose à Rodez : on vous dit pourquoi

 

Ce lundi en début d’après-midi, une centaine de salariés de Ratier-Figeac ont fait le déplacement jusqu’à l’aéroport de Rodez, accompagnés de leur président Jean-François Chanut. Là, ils ont pu découvrir un avion Hercule C130 équipé d’hélices fabriquées dans le Lot. Elles portent le doux nom de NP2000 et équiperont, à terme et notamment, l’ensemble des avions C130 Hercules de la Air national guard (ANG), la garde nationale aéroportée des États-Unis. Jusqu’à présent, ces hélices étaient métalliques, dotées de quatre pâles et produite par Ratier-Figeac. L’entreprise lotoise conserve le marché et aura la charge de remplacer les anciens modèles par ces nouveaux, équipés de huit pales en matière composite.

Ces nouvelles hélices ont de nombreuses vertus à en croire Jean-François Chanut : « Une maintenance plus facile, du fait que chaque pale peut être remplacée individuellement, une meilleure fiabilité, une meilleure efficacité et moins de bruit ».
« Nous allons commencer à remplacer les hélices des Hercules de la Air national guard avant l’US Navy et les appareils des forces internationales de différents pays en Asie et au Moyen orient », expliquait-il en marge de la visite.

300 à 400 appareils concernés

La centaine d’employés présents ce lundi a pu bénéficier des explications des membres de l’équipage américain, originaire du Wyoming, à commencer par le sympathique colonel Dan Begin. Après avoir constitué des petits groupes, ils ont proposé une visite approfondie de cet appareil, de la soute au cockpit, qui peut emporter jusqu’à 20 tonnes de matériel et permet de transporter des troupes, de la logistique, mais aussi d’intervenir sur des catastrophes naturelles ou des incendies en dispersant un produit retardant.

Les C130 Hercules, dont la production a commencé dans les années 50, sont toujours reconnus à l’heure actuelle pour leur grande fiabilité. On en compte environ 450 en circulation aux États-Unis, dont 10 dans la Air national guard du Wyoming. 

Pour Ratier-Figeac, le marché concerne pour l’heure 300 à 400 appareils, avec à chaque fois un coût de « plusieurs millions d’euros », comme l’expliquera évasivement le président Jean-François Chanut.