Decazeville joue avant de déjouer

Malgré les gilets jaunes qui ont sérieusement ralenti la circulation, il ne fallait pas arriver en retard hier après-midi à Camille-Guibert. L’ouvreur local, Jérôme Accorsi, n’a pas attendu les retardataires pour inscrire les trois premiers points alors que le chronomètre n’indiquait qu’une minute et vingt-cinq secondes de jeu. Les premiers instants de la rencontre étaient marqués par un enchaînement de pénalités, le Corrézien Fournier répondant au buteur decazevillois (6e) avant qu’Accorsi ne réplique dans la foulée (8e). Allait-on assister à un duel de buteurs ?

Le public était en droit de le penser, les deux attaques restant stériles et le seul fait d’armes supplémentaire n’étant à mettre qu’au crédit du numéro dix aveyronnais. Une pénalité de plus qui creusait l’écart pour le SCD au quart d’heure de jeu. Mais les Decazevillois, plus conquérants, commençaient à mettre leur jeu en place et prenaient l’ascendant sur leurs adversaires du jour. Dominateur, le pack des gars du bassin bonifiait les ballons et franchissait la ligne à deux reprises sur des ballons portés (25e et 38e). La pause était atteinte sur le score de 26 à 6 à Camille-Guibert et les spectateurs se prenaient à rêver du bonus offensif. Mais du rêve à la réalité, il y a un pas que les joueurs de Fédérale 2 n’ont pas pu ou su franchir.

Méconnaissable en seconde mi-temps

Face à des Aveyronnais méconnaissables, les Corréziens campaient d’entrée de jeu en seconde période dans le camp decazevillois. Ils portaient de nombreuses estocades mais la défense ciel et blanche veillait au grain. Il fallait attendre près de vingt minutes et un coup de pied de mammouth de Jérôme Accorsi pour voir le SCD franchir la ligne médiane pour la première fois dans ces quarante-cinq dernières minutes. Ce n’était qu’un feu de paille. Malemort reprenait l’ascendant et acculait les locaux dans leurs vingt-deux mètres.

Tantôt maladroits, tantôt mal inspirés, les joueurs de la Corrèze gaspillaient de nombreuses occasions. Ce n’est qu’à cinq minutes de la fin de rencontre (75e) que le trois-quart Vildieu, à peine entré en jeu, venait enfin récompenser les siens par un essai. Les visiteurs jetaient alors toutes leurs forces dans la bataille pour tenter de revenir dans les clous du point de bonus défensif. Mais la défense du SCD ne pliait pas et préservait sa ligne jusqu’au bout.

Dans un match où chaque équipe a eu sa mi-temps, les Aveyronnais, qui ont été plus productifs lors de leurs périodes de domination, ont construit une victoire capitale. Elle les replace dans la course au maintien. En revanche, pour leur adversaire du jour, l’horizon s’assombrit un peu plus. Malemort demeure lanterne rouge de la poule.