Les Ruthénoises n'ont pas fait le poids

Pas de miracle pour les Rafettes. En ayant en effet tiré le pire « morceau » pour leur entrée en lice en coupe de France à l’occasion des 16es de finale - l’Olympique Lyonnais -, les joueuses de Sabrina Viguier, en net regain de forme et sur une série de deux victoires consécutives (face à Lille et le Paris FC, 1-0 à chaque fois), n’avaient pas de grands espoirs quant à cette rencontre.

Et pourtant comme l’affirmait alors l’entraîneur des demoiselles du Raf : « On est la seule équipe de ce championnat à les avoir fait douter, il faudra être alors capable de renouveler cette performance. » Mais ça, c’était avant. Avant ce match, joué hier après-midi sur la pelouse de Paul-Lignon, et que les Rhodaniennes ont maîtrisé de bout en bout.

En commençant par une première période sur un faux rythme lors de laquelle le ballon voyageait entre les pieds des visiteuses à la recherche d’une solution face à une équipe de Rodez qui campait dans sa surface.

Et dès lors, on se disait qu’elles allaient nous refaire le coup du match de championnat : « On pose le bus et on contre sans chercher à attaquer ». Qui sait, sur un malentendu…

Le festival de l’OL commence

Et puis non, l’ex-joueuse de Manchester City, Izzy Christiansen finissait par trouver pour la première fois le chemin des filets et parvenait donc à ouvrir le score, après, il faut bien le dire, une première demi-heure plutôt chargée en occasions que la défense ruthénoise contrait parfois à l’extrême limite. Mais bon… un seul but d’écart à la mi-temps, les sang et or tiennent la route ! La seconde période sera d’un tout autre acabit.

Implacablement, les Lyonnaises vont imprimer un peu plus leur talent sur le match, contrôler quasiment totalement le ballon, ne laissant que des miettes aux locales. À tel point que trouver une occasion ou même un contre à l’avantage de la bande à Guitard relève de la gageure.

Dès lors, la foire aux buts peut commencer. Le Sommer, d’abord, à la réception d’une balle en profondeur et à la limite du hors-jeu pour doubler la mise, Renard ensuite, de la tête et sur corner, Henry pour continuer d’une frappe de loin et dans le petit filet, Le Sommer encore ! Et, n’en jetez plus, Majri, sur penalty qui vengeait une faute de main de Banuta dans la surface.

Un set de tennis dans la musette donc pour ce premier match de l’année, mais rien de bien inquiétant, tant ce genre de rencontre est déséquilibré.
Plus problématique pour le moral pourtant, le prochain match : un déplacement, samedi prochain (21 heures) dans le Rhône pour y affronter… Lyon.
Autant dire que là encore, la partie ne sera pas simple et, de surcroît, il faudra ensuite attendre trois semaines pour voir enfin le Raf affronter un adversaire de son niveau : Guingamp.

Une éternité qui pourrait casser la bonne dynamique pourtant bien embrayée lors du mois de décembre dernier.

Pierre-Olivier Murat, président de Rodez : Ce n’est évidemment pas une surprise, mais nous avons fait une bonne première mi-temps et ça c’est intéressant dans l’optique du match contre Guingamp. La différence de niveau était évidente mais ce match on le passe. Le but, c’est Guingamp, je le répète. Si on arrive à reproduire la première période que l’on a faite pour la prochaine fois, ça ne pourra que mieux se passer !