Argences en Aubrac. Joueur du Stade Français, Julien Delbouis n'oublie pas ses racines aveyronnaises

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  • À 19 ans, Julien a intégré l’effectif prestigieux du Stade Français. Un début de carrière « rêvé ».
    À 19 ans, Julien a intégré l’effectif prestigieux du Stade Français. Un début de carrière « rêvé ». Repro L'Aveyronnais
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Centre Presse

Ses parents sont des Aveyronnais de Paris, ses grands-parents habitent Sainte-Geneviève-sur-Argence : rencontre avec Julien Delbouis, le plus Aveyronnais des joueurs du Stade Français.

Recruté à Massy à l’intersaison, Julien Delbouis (1,85 m pour 105 kg) a déjà quinze feuilles de match à son actif pour ses débuts au Stade Français. Le jeune centre de 19 ans a même déjà inscrit son premier essai à Clermont. Celui dont le modèle est le All Black Sonny Bill Williams avance à grands pas et fait l’unanimité autour de lui. "Julien a beaucoup de talent. C’est un joueur costaud, avec un bon coup de pied, qui communique beaucoup. Il est en confiance et nous aussi nous avons confiance en lui. Il travaille dur, il a désormais l’opportunité de se montrer. Je suis certain qu’il va saisir sa chance", s’est félicité Mike Prendergast, l’entraîneur des arrières du Stade Français.

Peux-tu te présenter ? Nous raconter ton parcours ?

J’ai grandi à Anthony ou j’ai appris le rugby. J’ai ensuite intégré le club de Massy jusqu’en 2018. J’ai y joué pendant 12 ans avant de rejoindre le Stade Français.

Tu étais aussi au Pôle espoir du lycée Lakanal (Sceaux) qui a formé des joueurs tels que Mathieu Bastareaud, Wesley Fofana, Alexandre Flanquart, Benjamin Kayser ? Quels souvenirs gardes-tu de cette période ?

Une expérience très enrichissante à tout point de vue. C’est là où j’ai touché du doigt la possibilité de faire carrière dans le rugby. Ma grande passion depuis que je suis tout petit.

Tu as rejoint le Stade Français en début de saison alors que tu étais annoncé aussi au Racing ? Peux-tu nous raconter les coulisses de ce transfert ?

J’ai effectivement été contacté par les deux clubs. J’avais un choix à faire. J’ai préféré le Stade Français, le côté plus "parisien", l’entente entre les joueurs. J’en connaissais déjà certains. L’idée de reprendre avec un nouveau coach, (le Sud-Africain Heneke Meyer, sélectionneur de l’équipe d’Afrique du Sud de janvier 2012 à décembre 2015 ndlr) est aussi particulièrement excitant. Tout ça a pesé dans la balance. Mais avec du recul, le Stade Français était une évidence pour moi.

Tu as rejoint un effectif prestigieux. Comment s’est passée l’intégration ?

Très bien. Nous étions pas mal de nouveaux joueurs, mais le fait d’en connaître déjà plusieurs a facilité mon intégration. On a commencé par une préparation physique, à la sud-africaine. Intense !

Chez les U20, tu as participé aux matchs de préparation du groupe France – qui a remporté le championnat du monde face à l’Angleterre –, sans être finalement aligné sur le terrain ? Quand on connaît le dénouement, j’imagine qu’il y a eu un peu de frustration ? Comment vit-on ces moments ? La déception est passée ?

C’était évidemment très dur à vivre. Très long. J’aurais aimé en être, c’est sûr. Concrètement ça été très frustrant, dur a digéré mais tout ça est maintenant derrière moi. Je préfère regarder devant. Je sais que j’aurai à nouveau ma chance.

U20, 8 titularisations au Stade Français, 1 essai, malheureusement 1 blessure… Les choses s’accélèrent pour toi depuis quelques mois. Comment gères-tu cette nouvelle notoriété ? Cette médiatisation naissante ?

Tout se passe comme prévu… comme dans mes rêves plutôt. Les choses progressent très vite c’est vrai, mais j’ai travaillé dur pour en arriver là. Je ne vais pas me plaindre. Côté médiatisation, pour l’instant ça va, c’est plutôt très calme (rire) mais ça fait partie du job.

Tu es aussi dans la dernière édition du calendrier des Dieux du Stade… Tu t’attendais à ça ? Comment a réagi ton entourage ?

Alors là non, je ne m’attendais pas du tout à ça. (rire). On m’a de suite mis dans le bain – il a participé à une séance photo avec Kylian Hamdaou –. C’est une expérience sympa. Tout le monde a bien réagi. Même ma mère (rire).

Pour revenir au sportif. Quelles sont les ambitions du Stade Français ?

Se qualifier pour les phases finales ou atteindre les demies directement même si la tâche s’annonce difficile.

Quelles sont les tiennes ?

Continuer à jouer au maximum. Engranger de l’expérience, retrouver les moins de 20 ans, et remporter la Coupe du monde. Après on verra…

Dernière question. Tu es né à Paris de parents Aveyronnais ? Quel lien entretiens-tu avec ce département. Tu y reviens souvent ?

J’ai toujours mes grands-parents à Sainte-Geneviève-sur-Argence. J’y ai passé de longues vacances jusqu’à mes 15 ans, c’est un endroit que j’affectionne, très ressourçant. Mais c’est devenu plus difficile. À plus forte raison depuis que je fréquente le monde du rugby professionnel. Les vacances sont de plus en plus rares. J’y reviendrai peut-être plus tard.

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