La Fouillade : Sylvie Bosc, une "blues blanche" qui a trouvé sa voie sur la route de Memphis

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  • L’œil pétillant et curieux de tout, la photographe de La Fouillade Sylvie Bosc ne se sépare jamais de son appareil.
    L’œil pétillant et curieux de tout, la photographe de La Fouillade Sylvie Bosc ne se sépare jamais de son appareil. RDS
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Rui Dos Santos

Installée à La Fouillade, cette photographe passionnée et passionnante a plusieurs objectifs mais la plupart d’entre eux ont un lien très fort avec ses divers séjours au cœur du Mississippi : faire tourner son exposition, l’enrichir d’autres images et promouvoir son livre.

Elle a commencé tout près de chez elle. Du côté de La Fouillade. Misant sur le bouche à oreille, avec quelques "piges" dans la presse régionale, en fixant sur la pellicule les plus belles actions des joueurs de rugby, de football et/ou de rugby à XIII de Villefranche-de-Rouergue. Dix ans après s’être jetée à l’eau, force est de reconnaître que Sylvie Bosc a changé de dimension. La photographe de 47 ans, mère de deux enfants (Tristan, 16 ans, et Romane, 13 ans), continue certes d’œuvrer localement mais elle sévit aussi aux quatre coins de la France (notamment pour des festivals) et même à l’étranger. Elle expose actuellement à Paris ou encore à Lugano (Suisse) mais le bébé dont elle est peut-être la plus fière est ses multiples séjours au cœur du Mississippi. Avec, à la clé, une magnifique exposition pour laquelle elle a retenu une trentaine de clichés, un livre "Mississippi, terre de blues" et un documentaire "En terre de blues", tourné par Étienne Mortini, qu’elle appelle "mon âme sœur artistique", dont la quatrième saison vient de sortir. Ce film a été projeté dans une salle obscure à Paris et un projet pourrait voir le jour à Albi. Mais chut, c’est un secret ! Sylvie Bosc a franchi un palier mais, en revanche, elle n’a pas changé avec des émotions servies par de l’ambition, de la conviction.

Enfin prophète en son pays.
Enfin prophète en son pays. RDS

Enfin prophète en son pays !

Après avoir exposé, l’année dernière, une dizaine de photos, Sylvie Bosc signe son retour au festival livre BD jeunesse de La Fouillade, dont la 22e édition a lieu, ce week-end, de 10 heures à 18 heures, à la salle des fêtes. Mais, elle est installée au milieu des auteurs où elle présente et dédicace son livre « Mississippi, terre de blues »,. Elle sera ainsi une des régionales de l’étape (un clin d’œil à la journée finale du Tour de France cycliste aujourd’hui avec l’arrivée sur les Champs Élysées) puisque, avant de déménager ce printemps à Saint-André-de-Najac, elle a longtemps habité à portée d’objectif de l’infrastructure fouilladaise. « Enfin ! Les choses se mettent en place, se réjouit Sylvie Bosc. C’est vrai que je suis fière de cette reconnaissance. C’est hyper symbolique ». Et de lancer dans un grand éclat de rire : « Je suis prophète en mon pays ! ». Non sans rappeler : « Il a fallu que j’apprenne à être patiente et à savoir, également, saisir les opportunités ». Témoignage de trois expéditions de l’artiste aveyronnaise à travers le Tennessee et le Mississippi, avec quelques écarts de route vers l’Arkansas et la Louisiane, ce livre n’est pas une galerie de paysages en forme de carte postale. « C’est l’instantané de la vie et de l’environnement de ce petit coin du Sud profond, précise Sylvie Bosc. On y retrouve les souvenirs sous-jacents de l’esclavage, la rudesse des champs de coton, les vapeurs d’alcool de contrebande et les effluves de la soul food, cette cuisine imaginée par les Noirs, à partir des ingrédients que les Blancs jugeaient impropres à leur consommation et devenue aujourd’hui populaire dans toute l’Amérique du Nord ».    

 

Suivre l’actualité de Sylvie Bosc sur son site www.sylbmonoeil.com, sur Instagram ou sur Facebook.

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