Marché des pays de l'Aveyron à Paris-Bercy : la logistique entre système D et entraide

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  • Stéphane Linard (au premier plan )ne sera pas accompagné de son frère Bertrand. Ce dernier a déclaré forfait à cause d’une rupture d’un tendon d’Achille.
    Stéphane Linard (au premier plan )ne sera pas accompagné de son frère Bertrand. Ce dernier a déclaré forfait à cause d’une rupture d’un tendon d’Achille. - Archives Rui Dos Santos
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Paulo Dos Santos

Les métiers de bouche ne peuvent pas faire n’importe quoi avec le transport de leurs produits. Du coup,ils jouent "collectif".

Derrière les stands, en coulisses, les exposants ont une "seconde" vie bien organisée afin de se rendre la première – celle qui est visible par les visiteurs – plus "tranquille". Pour cela, rien n’est laissé au hasard en amont. La logistique est donc importante, notamment pour ceux qui ont des métiers de bouche.

C’est donc le cas de frères Linard, Stéphane et Bertrand, qui, au départ de Lanuéjouls, doivent acheminer leur charcuterie vers la capitale (stand 15-16). Au fil des années – ils sont présents depuis la première édition, en 2000 –, ils ont finalement trouvé le bon compromis. "Nous envoyons toute la marchandise par transporteur. Avec plusieurs autres exposants, nous remplissons une semi, soit 33 palettes. Et, sur place, nous utilisons une palette par jour, préparée au préalable", explique Stéphane, l’aîné, qui, pour une fois, ne sera pas accompagné de son frère.

La donne est quelque peu différente pour une autre fratrie. La Maison Cavalier de Campagnac (stand 29-30), 20e participation également, avale, quant à elle, les kilomètres au quotidien pour ses pâtisseries et son pain. "Le vendredi, je réalise deux fournées, glisse Michel, le responsable de la fabrication qui du coup n’a vu le marché qu’en photos (!). Le matin, c’est pour la boutique et l’après-midi, pour Paris. Vers minuit, un ami roule pour livrer le stand. Le lendemain, rebelote. Seulement, là, c’est mon frère Michel qui, après le marché de Marvejols le matin et une bonne sieste, “monte” à la capitale avec le frais. Là-haut, il est aidé à la vente par ses enfants. C’est intensif mais on ne peut pas manquer ce rendez-vous incontournable."

David Bernié tient le même discours. "Depuis que j’ai repris Le Carteyrou, en 2012, je perpétue la tradition de mes anciens patrons. C’est d’ailleurs une belle image pour l’Aveyron et on y retrouve des gens que l’on voit ici." Installé à Saint-Geniez-d’Olt, David Bernié (stand 75 à Paris) propose tous ces fromages de vache au lait cru qu’il transporte avec son camion-frigo. "Il peut m’arriver d’être en rupture de stock pour un produit. Du coup, je demande à la Maison Cavalier de me dépanner. Il existe de l’entraide et c’est ça également le marché des pays."

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