Municipales. Un passage de relais qui s’étire dans le temps

  • Alain Cézac avait débuté sa mandature par la venue d’Albert II, prince de Monaco, il la termine avec la crise sanitaire.
    Alain Cézac avait débuté sa mandature par la venue d’Albert II, prince de Monaco, il la termine avec la crise sanitaire. Repro CPA
  • Pierre Ignace, 24 ans, élu le 15 mars, sera installé le 26 mai.
    Pierre Ignace, 24 ans, élu le 15 mars, sera installé le 26 mai. Repro cpa
Publié le
Olivier Courtil

À Mur-de-Barrez, le futur ex-maire Alain Cézac a travaillé main dans la main avec Pierre Ignace qui sera installé le 26 mai.

La pandémie du coronavirus a interrompu brutalement le cours de la vie dont celle politique. La grande majorité des communes ont certes élu leurs maires dès le premier tour mais ils n’ont pu être installés. Ce fut le cas à Mur-de-Barrez où Alain Cézac, ne se représentant pas, le jeune Pierre Ignace s’est retrouvé élu le 15 mars. « Ce fut une entrée en matière inédite, comme pour les trente-six mille communes de France. L’après premier tour et le confinement se sont assez bien passés car nous avons été associés aux décisions », affirme ce jeune élu de 24 ans qui sera installé le 26 mai. La tourmente de la crise sanitaire a offert malgré lui une période de transition, permettant de prendre le temps et d’échanger avec les instances comme avec la population.

Solidarité

Un avis partagé par Alain Cézac où « l’état de veille collectif » a tissé du lien. « On a été solidaire. Cela a permis d’expliquer et d’établir le lien avec la population qui en avait besoin. Nous avons tenu des groupes de travail avec l’Ehpad, le collège, les écoles, les pompiers, la gendarmerie, les commerçants, anciens et nouveaux élus. Le confinement a permis de transmettre en douceur et en toute connaissance de cause ». Premier dossier urgent : la fameuse maison qui s’écroule dans la Grand’rue dite la maison Kaspers avec la reprise des négociations avec l’État public foncier. « Cela devait coûter un million d’euros et en coûtera finalement zéro », glisse Alain Cézac qui reste aux affaires en tant qu’administrateur des sites des anciens fiefs des Grimaldi - suite au lien tissé depuis la venue du prince Albert II de Monaco - jusqu’en 2023.

Distribution de masques

En attendant, c’est le déconfinement qui est à l’ordre du jour. Et les maires ont fait la paire. Cause commune. Le marché a redémarré, un principe d’achat solidaire proposé, et une distribution de masques a débuté hier et se poursuit jusqu’à mercredi matin sous les arcades de la mairie pour donner deux masques par habitant du chef-lieu du Carladez. Faisant dire à Pierre Ignace que « le projet initial est perturbé mais que celui portant sur le cadre de vie, pour attirer de la population, est sur la bonne voie avec le télétravail, les producteurs locaux, les circuits courts… » Un passage de relais en toute sérénité malgré la crise qui a évité les rancœurs et les brutalités politiciennes et de clochers. Comme dit le dicton : « A quelque chose malheur est bon. »
 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?