La bonne humeur servie à toute heure par Aurélie et Guillaume Laengel à Paris

Abonnés
  • Aurélie et Guillaume Laengel ont la "banane". C’est cette bonne humeur qu’ils servent aux clients de leurs trois brasseries parisiennes (30 salariés).
    Aurélie et Guillaume Laengel ont la "banane". C’est cette bonne humeur qu’ils servent aux clients de leurs trois brasseries parisiennes (30 salariés). dr
Publié le , mis à jour
Rui Dos Santos

Le couple, qui mêle du sang aveyronnais et cantalien, possède trois brasseries dans la capitale : le Café Léonard, Le Bistrot Charbon et L’Absinthe Café. Avec eux, le sourire est communicatif et compris dans l’addition.

La première réaction a été plutôt frileuse : "Mais, je n’ai rien à dire. L’article ne tiendra pas !". En fin de compte, elle s’est montrée intarissable. Sur sa vie (un peu) mais particulièrement sur son amour pour le métier et pour ses clients. Avec son mari Guillaume, un Cantalou de Murat, qu’elle a rencontré... dans un bar à Paris ("Il n’y avait pas encore Tinder !". Le ton est donné), Aurélie Laengel est propriétaire de trois brasseries au cœur de la capitale : Le Bistrot Charbon, au 131 de la rue Saint-Martin (4e arrondissement), L’Absinthe Café, au 54 de la rue de Turbigo (3e arrondissement) et le Café Léonard, situé juste en face, au 57 de la rue de Turbigo.

"Celui-ci, c’est mon bébé", lance cette maman de deux enfants (Clément, 14 ans, et Elise, 11 ans). Si son époux "garde un œil sur la bonne marche des trois établissements", c’est là qu’elle officie, derrière le bar.

Du lundi au vendredi car, si la brasserie est ouverte sept jours sur sept, elle s’accorde désormais les week-ends. En famille. Née à Olemps, en 1982, durant les six mois où la maternité ruthénoise a déménagé pour cause de travaux, alors que ses frères et sœurs ont vu le jour à Rodez, d’une mère originaire du hameau de Merle à Flagnac, et d’un père de Saint-Urcize, Aurélie Girbal a d’ailleurs grandi dans le Cantal. Avant de rejoindre Mende et le lycée professionnel émile Peytavin pour une école hôtelière. Dans le cadre du stage de fin de cursus, elle est montée à la capitale, assurant le service au Bouquet du trône, devenu depuis El Capone. Redescendue au pays pour passer le BEP, elle y a fait un passage éclair :

"J’avais 19 ans et j’ai alors dit à mes parents "Je repars". J’ai été hébergée à Paris par une sœur de mon père, j’ai appris le métier "à l’ancienne", avec des débuts à L’Atlantique à Montparnasse".

En juin 2006, à 23 ans et un petit garçon de six mois dans les bras, première gérance : Le Rempart, rue Saint-Antoine. Un peu plus de cinq années plus tard, précisément en décembre 2011, Guillaume et Aurélie Laengel signent leur première acquisition : Le Mont Lozère, qu’ils possèdent toujours mais qui a donc été rebaptisé Le bistrot charbon, près de Beaubourg. Tout en continuant à assurer des gérances. Ils n’ont cesse de soigner deux critères : "Le rapport qualité-prix et la bonne humeur". "C’est notre ADN !, confirme volontiers la maîtresse des lieux. On n’a pas d’affaires à touristes où on "tabasse" les gens au niveau du porte-monnaie". Les clients du Café Léonard le mesurent au quotidien : "Ce que j’aime dans ce métier, c’est le contact. La plupart des consommateurs, je les appelle par leur prénom. Chez nous, il est possible de prendre un café au comptoir à 1€ et de faire  connaissance avec son voisin". Dans cette brasserie typique de quartier, qui mise sur une centaine de places à l’intérieur et soixante-dix en terrasse, les clients goûtent "une cuisine traditionnelle, avec des produits de saison". Et l’Aveyron dans tout ça ? "On vient tous les étés. C’est indispensable pour mon moral. J’ai besoin de ma dose d’Aubrac", conclut Aurélie Laengel.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?