Bassin decazevillois : l’exploitation des découvertes de 1832 à 1920

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  • La découverte à Decazeville avec son système de plans inclinés et de wagonnets.
    La découverte à Decazeville avec son système de plans inclinés et de wagonnets. Collection ASPIBD.
  • Un travail « à bras » physique et répétitif. Un travail « à bras » physique et répétitif.
    Un travail « à bras » physique et répétitif. Collection ASPIBD.
Publié le
Didier Latapie

Les conditions de travail, particulièrement physiques et difficiles, étaient comparées à celle d’un "bagne".

Autrefois, on grattait le sol pour ramasser le charbon qui effleurait de manière superficielle et empirique. Cela suffisait aux gens de notre secteur pour se chauffer, même si l’acte mal maîtrisé provoquait ici let là des incendies du gisement en surface. Avec la création de la Société des Houillères et Fonderie de l’Aveyron, on change d’échelle. Outre l’extraction de la houille à l’aide de galeries souterraines, "l’or brun" peut être exploité à ciel ouvert, "en découverte".

De 1832 à 1860, la compagnie ouvre plusieurs sites, d’abord à Firmi, puis à Decazeville (Lasalle), une troisième à Combes et une quatrième à la Vaysse (Cransac). Il y a du charbon partout dans le Bassin. L’extraction à ciel ouvert offre l’avantage d’être beaucoup moins onéreuse que les mines de fond, avec des résultats plus rapides. Toutefois, le travail "à bras" exigeait une grosse dépense d’énergie : à la pioche, au pic, à la masse, à la pelle… D’ailleurs, jusqu’au milieu du XXe siècle, on envoyait en surface les mineurs de fond qui étaient sanctionnés.

Les conditions de travail, particulièrement physiques et difficiles, étaient comparées à celle d’un "bagne", sans compter les risques d’éboulement. Au début du XXe siècle, on utilisait abondamment l’explosif sur la Découverte de Lassalle (plusieurs tirs journaliers de 40 à 70 coups). On chargeait le charbon abattu dans des bennes ou wagonnets qui étaient tractés par des chevaux menant à un plan incliné motorisé. Puis les bennes étaient roulées jusqu’au criblage (les terres stériles servant en partie à remblayer les mines de fond). Les exploitations à ciel ouvert se voyaient munies, au fur et à mesure du creusement, d’une série de gradins, de plans inclinés (motorisés ou à échelles), qui permettait la circulation du personnel et de la houille.

Le Bassin fut un véritable gruyère. Dans leur livre, intitulé "Découvertes", Michel Herranz et Gérard Pertus ont répertorié plus 60 exploitations à ciel ouvert ! Peut-être que d’autres sites sont tombés dans les oubliettes de l’histoire.

Certaines exploitations connurent une existence éphémère, celle du Montet ne fut creusée que de 1914 à 1920. Ces excavations grignotaient parfois les habitations. Celle de Firmi s’arrêta aux fondations de l’église, une partie du quartier de Cantagrel à Decazeville fut rayé de la carte, des hameaux disparurent.

Le terrain houiller de notre territoire, constitué de schistes et de grès, comprend trois faisceaux de couches de houille plus ou moins importants : le système d’Auzits (couche inférieure), le système de Campagnac (moyen- ne), système de Bourran ou Lassalle (supérieure).

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