Sainte-Eulalie-d'Olt. L’hommage à Jean-Louis Combacau

  • Jean-Louis Combacau. Jean-Louis Combacau.
    Jean-Louis Combacau.
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CORRESPONDANT

Suite à la disparition de Jean-Louis Combacau, son ami de jeunesse, Louis Mercadié, a tenu à lui rendre un vibrant hommage.

"Il y a longtemps que tu avais abandonné la moto de tes jeunes années. Mais aujourd’hui, tel Pégase sur son cheval, tu l’as reprise pour aller vers d’autres cieux.

Sainte-Eulalie-d’Olt, ce petit village aveyronnais où tu avais ta maison et bien sûr tes racines, tu ne l’as jamais oublié. Il était pour toi le lieu idéal au contact de tes camarades d’enfance puis d’adolescence et plus tard, d’adulte. Tu adorais ce village, car tu t’y sentais bien, entouré de tes copains et de l’osmose agréable que te procurait la rivière du Lot et sa Grave, terrain de prédilection où nous nous retrouvions tous.

Comme tes parents, tu aimais cette rivière, chantée mille fois par ton voisin, le poète Louis Boudou. Comme tous les copains, tu avais appris à nager dans cette eau limpide, et l’on se retrouvait dans les "bélisses" odorantes où à l’ombre du grand saule à l’extrémité de la Grave. Et l’on nageait alors des heures entières, et l’on plongeait du rocher de l’Escribet ou du dessus de la Pile. Et le soir, on se retrouvait tous, garçons et filles, on refaisait le monde à notre façon ; une façon amicale et sympathique. On riait, on chantait les refrains de l’époque, celle des copains dont les chansons sont, et pour longtemps encore, sur les lèvres de beaucoup d’entre nous.

Alors étudiant esseulé à Paris, tes parents et toi-même me recevaient le dimanche dans votre logement de la rue Philippe-de-Girard. Au cours du repas, les nouvelles du pays jaillissaient. Étant fils unique, tes parents me considéraient un peu comme ton grand frère. Alors, après le repas, nous partions explorer les musées mais aussi les beaux sites, tels Versailles, Fontainebleau, Montmorency… Sites prestigieux qui, dérivaient immanquablement vers des cours magistraux d’Histoire que nous donnait avec application ton père. De là est née notre solide amitié qui se perpétuait alors lors de nos rencontres, qu’elles soient à Paris, au pays ou ailleurs.

Jean-Louis, toi, le garçon espiègle et sympathique, tu aimais tellement la vie ! Dès que tu arrivais à Sainte-Eulalie-d’Olt, tu étais le premier à t’intéresser aux activités quelles qu’elles soient. Parmi celles-ci, la pétanque et la pêche occupaient une large part. Tu t’investissais au sein du comité des fêtes et du Foyer rural et, depuis tes plus jeunes années, tu étais un personnage assidu de la procession de la Sainte-Épine.

Dès cet été, ton absence a été ressentie au village. Tu savais déjà que tu reviendrais sans bagage. À présent, tu dors de ton dernier sommeil auprès de tes parents, dans la cité même où tu voulais reposer.

Au revoir mon ami Jean-Louis, l’ami de tous et de chacun. Sincères condoléances à Pascal et Christiane".

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