Sainte-Croix : l’Oustal, un acteur majeur dans le paysage social aveyronnais

Trois raisons à la visite du président du conseil départemental, Jean-François Galliard, vendredi après midi à l’Oustal à Sainte-Croix : les travaux de rectification de la route devant l’établissement, se faire présenter la structure, et l’étude de projets portés par l’association (voir encadré).

Concernant la route, élargie de 6 mètres, le chantier est bien engagé. "C’est une opération de sécurité routière, d’un montant de 300 000 €, qui était indispensable. Le point noir de Sembel va disparaître", a rappelé le conseiller départemental, Jean-Pierre Masvbou qui, avec son binôme, Gisèle Rigal, a accueilli leur président. Un aménagement qui en même temps préserve l’environnement patrimonial de l’Oustal, avec la reconstruction à l’identique des deux portails d’entrée, l’accès par l’un d’eux étant même amélioré. "Une opération gagnant-gagnant", a relevé Jean-François Galliard en s’adressant au président de l’association l’Oustal, Fabrice Rous, qui s’est loué des bons rapports établis avec la collectivité départementale. "Je préside une MECS (Maison d’enfants à caractère social) qui travaille avec le conseil départemental et non pas à côté." Un partenariat établi de longue date avec l’ancien président, Jean-Jacques Nadal, et l’ancien directeur, Robert Rigal.

Histoire et poids

L’Oustal est née en 1981 de la réunion de deux établissements, le foyer Émilie de Rodat à Villefranche et le foyer "Les rayons de Soleil" à Sainte-Croix.

C’est un établissement privé à but non lucratif intervenant dans le champ de la protection de l’enfance. Il a son siège à Sainte-Croix et plusieurs sites sur la région : Sainte-Croix, Villefranche et Toulonjac. "L’Oustal est important pour l’Aveyron, mais aussi pour Sainte-Croix, plusieurs enfants étant scolarisés à l’école de la commune", relève Isabelle Laschon, maire de Sainte-Croix.

L’établissement emploie 61 salariés en CDI, originaires pour la majorité (73 %) du territoire de Villefranche-Villeneuve (5 habitent sur la commune de Sainte-Croix). "C’est une structure qui pèse économiquement", souligne Fabrice Rous.

L’établissement est structuré sur deux pôles : un rural à Sainte-Croix où l’on trouve aussi les services administratifs, la direction, la cuisine, la lingerie, les ateliers occupationnels de l’accueil de jour, et un urbain à Villefranche.

Agrément pour 74 places

La MCES est autorisée et habilitée par le Conseil départemental à recevoir des jeunes de l’Aide Sociale à l’Enfance. "Nous avons un agrément de 74 places, 36 en internat pour les jeunes, adolescents et jeunes majeurs, 12 pour l’accueil mères – enfants, 16 pour le Service éducatif à domicile et 10 pour l’accueil des mineurs non accompagnés", détaille, la directrice, Catherine Duglos.

L’établissement a pour mission d’accueillir des mineurs, âgés de 3 à 18 ans, ainsi que des jeunes majeurs, jusqu’à l’âge de 21 ans. Il reçoit aussi des mamans avec leurs jeunes enfants et il accompagne des enfants sur les services d’accueil familial et du service éducatif à domicile dès la naissance.

"Nos trois grandes missions sont : la protection physique et morale ; l’accompagnement éducatif et quotidien en vue d’un retour dans le milieu ordinaire ; la préparation d’un retour éventuel du mineur accueilli dans son milieu d’origine ou sa famille", exposent Catherine Duglos et la directrice adjointe, Nadège Le Clezio.

Le service accueil mères- enfants et l’unité d’hébergement des enfants se trouvent à Sainte-Croix. Le pôle urbain de Villefranche s’adresse aux grands adolescents, aux jeunes majeurs et mineurs non accompagnés, avec la "Maison Gazave", sur les allées Aristide-Briand, et une unité d’hébergement en périphérie.