Cransac. Bernard Canac rend hommage aux aides-soignantes

  • Bernard Canac. Bernard Canac.
    Bernard Canac.
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BRIGITTE LOURENCO

Bernard Canac, adjoint à la ville de Cransac, pousse un coup de "gueule" par rapport au manque de considération accordé aux aides soignant(e)s.

"Traditionnellement le nouvel an est la période durant laquelle l’on rend hommage à différentes catégories professionnelles parce qu’elles ont été au-devant de la scène ou bien encore parce qu’il est de tradition d’honorer certains uniformes… Mais dans ce concert de congratulations souvent grotesques certains sont ignorés, oublié. Mais pourquoi donc : parce qu’ils sont des travailleurs de l’ombre, de la nuit, parce qu’ils n’aiment pas les fastes des honneurs, parce qu’ils sont de véritables professionnels entièrement dévoués à leur difficile tâche, parce qu’ils ont choisis l’anonymat plutôt que la gloire…"

Bernard Canac s’insurge Mais de qui veut-il parler ? " Je veux rendre ici hommage aux milliers d’aides-soignantes de notre pays. Elles sont jeunes ou moins jeunes, travaillent en hôpital, en clinique ou en structure médico sociale comme les Ehpad, elles ont un diplôme national… et on les reconnaît dans les structures par leur blouse de couleur spécifique… mais surtout par leur omniprésence dans les couloirs ou bien auprès de patients ou résidents." Il précise : "Elles sont là le jour, la nuit, la semaine, les dimanches et les jours fériés… elles sont très souvent les porte-parole auprès des soignants des maux quotidiens repérés… lors d’une toilette, d’une mise au fauteuil, de la prise d’un repas… elles sont un maillon essentiel dans le parcours de soins de ceux qu’elles prennent en charge." Pourtant, constate l’élu cransacois "leur statut n’est pas reluisant, et dans tous les cas bien moins que celui de ceux à qui l’État propose les dorures de l’Élysée pour une réception de type pharaonique… Elles sont mal payées, quelques euros de plus que le Smic, eu égard à leur charge de travail et à leurs responsabilités."

En effet ce que l’on appelle aujourd’hui "le glissement de tâche" les concerne pleinement. Si l’infirmière doit assurer au cas par cas le travail du médecin, l’aide-soignante dans le même registre doit suppléer l’infirmière : prise de médicaments par exemple, déléguée par la dernière nommée… mais sans rémunération supplémentaire…

"De fait , poursuit Bernard Canac, cette profession est celle qui est, dans notre région, la plus en tension dans le secteur sanitaire et médico-social : il n’y a plus d’aides soignantes sur le marché du travail… On aurait pu penser que cela alerterait les pouvoirs publics… que nenni ! Comme pour les médecins, il faudra bientôt rechercher des aides-soignantes sur le marché du travail, en particulier dans nos campagnes…"

L’élu conclut ses propos par des remerciements à leurs égards : "Alors à vous toutes, je veux dire en ce début d’année avec simplicité : bravo et merci pour ce que vous faites… un des plus beaux métiers du monde".

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