Père et fils devant le tribunal pour une casse automobile sauvage

"Vous avez eu de nombreux avertissements de la gendarmerie et vous n'avez rien fait, raison pour laquelle vous vous retrouvez ici aujourd'hui". Seul devant le tribunal de Rodez, ce père de famille, né en 1949 à Marseille, est poursuivi avec son fils pour avoir installé et exploité une casse automobile sans autorisation sur leur terrain, dans un hameau de Belmont-sur-Rance.

Au fil des années, ces derniers ont accumulé les véhicules - plus d'une trentaine -, les engins agricoles ainsi que de nombreux détritus jusqu'à déborder sur le terrain d'un voisin, en friche, et sur la voie publique. "Mon fils a seulement revendu cinq véhicules en 10 ans et vu qu'il ne faisait pas de bénéfices, on n'a pas pensé à déclarer cette activité", explique le père à la barre, reconnaissant avoir été "un peu trop laxiste" envers son aîné âgé de 41 ans et dont le casier porte trace de huit mentions pour de nombreuses conduites sans assurance, sous l'empire d'un état alcoolique, sans permis...

Trois mois pour remettre les lieux dans leur état initial

"Moi, je m'interroge sur toutes les transactions qui n'ont pas été déclarées, sans compter l'atteinte à l'environnement et à la voie publique", a indiqué la représentante du ministère public, Esther Paillette, avant que le tribunal ne relaxe le père dans cette affaire et ne condamne le fils à 1500€ d'amendes.

Il a également obligation de remettre en l'état les lieux d'ici trois mois. "C'est déjà fait, on s'est séparé de tout avec un ferrailleur, il ne reste que quelques détritus", a assuré le père sans pouvoir en apporter la preuve.