Brousse-le-Château. La tonte et la laine

  • Un passage obligé pour la santé des animaux. Un passage obligé pour la santé des animaux.
    Un passage obligé pour la santé des animaux.
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GDM

Une fois l’an au printemps, les brebis, béliers, antenaises, agnelles du cheptel ovin de Brousse-le-Château ont droit à la tonte de leur épaisse fourrure de laine formée pendant l’année. Si autrefois, les troupeaux étaient nombreux sur le territoire broussais, de nos jours il existe seulement cinq élevages. Et chaque année, se pratique ce rituel immuable.

Auparavant, l’éleveur lui-même effectuait cette tâche, maintenant il fait appel à une équipe d’attrapeurs et de tondeurs. Dans la bergerie, les bêtes attendent en bêlant.

Un attrapeur en prend une, la passe à son collègue qui la maintient à terre avec douceur et la débarrasse de sa toison dans le vrombissement léger de sa tondeuse électrique. Un passage obligé pour la santé des animaux.

Mais que va devenir la laine d’un poids d’environ 1,5 kilo étalée au sol ? Alors que celle-ci a constitué un revenu non négligeable avec le lait jusque dans la moitié du vingtième siècle. Elle est devenue un sous-produit, se valorisant très mal. La vente de la laine aux négociants ne rembourse même plus le coût de la tonte. Cette année, pour la race Lacaune, certains éleveurs n’ont pas réussi à trouver de collecteurs et ont stocké leur production lainière en attendant que le cours remonte.

Cette désaffection est due, en grande partie, par l’essor des matières synthétiques dans les années 1980 accompagné d’un mépris croissant pour la laine, matière pas moderne, pas industrialisable. Résultat :les prix, sur les marchés internationaux ont fortement dégringolé.

La laine a été achetée, à très bas coût, massivement pour la Chine et l’Asie.

Délocalisation et exportation sont les maîtres mots de cette filière : seule 10 % de la laine française est transformée sur le territoire national. Certes, demeure le problème de la laine mais le but de la tonte reste avant le tout le bien-être de ces animaux plutôt que le gain financier.

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