Élections départementales : l'union à gauche en Aveyron pour réussir l'alternative

  • Laurent Renaudin (EELV), Guilhem Sérieys (LFI), Corinne Compan (PCF) et Bertrand Cavalerie (PS).
    Laurent Renaudin (EELV), Guilhem Sérieys (LFI), Corinne Compan (PCF) et Bertrand Cavalerie (PS). Centre Presse - C.C.
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Le Printemps aveyronnais entre désormais dans l'arène politique pour renverser la majorité dans l'hémicycle en proposant une union du PS, du PCF de LFI et d'EELV, inédite jusqu'alors, pour gagner ces élections départementales. 

Le Printemps aveyronnais compte bien donner au temps des cerises la couleur du renouvellement. Ainsi est présentée la démarche par les quatre chefs de file aveyronnais des formations ancrées à gauche qui, pour ces élections départementales, ont décidé de faire cause commune. Laurent Renaudin (Europe Ecologie Les Verts), Guilhem Serieys (La France insoumise), Corinne Compan (Parti communiste) et Bertrand Cavalerie (Parti socialiste) parlent désormais d'une même voix pour séduire celles des électeurs.  Lesquels réclamaient cette union de la gauche, inédite jusqu'alors, en tout cas au niveau local et pour ce scrutin, si l'on en croit  le quatuor qui a perçu "l'impatience du corps électoral mais aussi de nos militants". Une union "très constructive qui permet à la population de voir que l'on peut se rassembler", résume Corinne Compan. 

Se mettre autour de la table du consensus n'a pas été pourtant chose toujours facile : "On réfléchit depuis octobre à cette démarche, le travail a été exigeant mais efficace et sain", résume Bertrand Cavalerie. Il est vrai que tous les projets susceptibles de faire dissensions entre les quatre formations "ont été tranchés en amont", prévient le groupe.

Sur 18 des 23 cantons

Au final, le Printemps aveyronnais présente des binômes sur 18 des 23 cantons, laissant de côté des territoires où aucun candidat de proximité n'était vraiment volontaire. Et à Saint-Affrique, l'accord commun n'a pu se faire entre le PS et le PCF, "et il vaut mieux pas d'union du tout qu'une mauvaise union", avance Corinne Compan. "Notre accord porte sur les politiques dont le département a besoin, il n'y a pas d'union dans la confusion. Et ces candidatures sont garanties 100% sans candidat La République en Marche", plaide pour sa part Guilhem Serieys.

Sans surprise donc, la démarche vise à renverser la majorité dans l'hémicycle départemental. "Il est temps que le département change d'air et donc de saison, reprend Bertrand Cavalerie. Ailleurs, les marrons pleuvent, nous, on a choisi le printemps, le renouveau", allusion à l'entrée tonitruante dans l'arène politique du député Arnaud Viala dans une majorité départementale qui se déchire. Et d'évoquer à ce sujet la dernière commission permanente du 23 avril (notre édition du 26 avril) qui "a donné lieu à une scène hallucinante entre conseillers de la majorité. Une querelle d'hommes, d'ambitions et non pas de projets".

Et les initiateurs du Printemps aveyronnais de détailler le "constat accablant politiquement d'une droite qui tient le Département depuis 1949". Et d'insister, comme le fait Laurent Renaudin sur le bien-fondé de cette "alliance pour que l'Aveyron prenne une voie différente dès à présent, sinon la majorité actuelle enverra ce département dans le mur". L'heure est donc de  réussir cette alternative rendue possible par ce Printemps aveyronnais qui devrait dévoiler le fruit de ses réflexions  vers la mi-mai et ses projets où "l'économie sociale, solidaire et écologique" sera au-devant de la scène. 

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