Viviez : les offres de reprise de Sam Technologies examinées par les représentants du personnel

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  • Les représentants CGT du personnel SAM.
    Les représentants CGT du personnel SAM.
Publié le
Bernard-Hugues Saint-Paul

Trois offres ont été déposées auprès du tribunal de commerce de Toulouse pour la reprise de la fonderie SAM de Viviez, en redressement judiciaire depuis décembre 2019

Alors que la fonderie SAM de Viviez est en redressement judiciaire depuis décembre 2019, trois offres de reprise ont été déposes auprès du tribunal de commerce de Toulouse. Hier, les représentants CGT du personnel ont évoqué et détaillé ces offres. Celle de la fonderie Trinquet de Villeurbanne propose la reprise de 225 salariés et un investissement 30 millions d’euros, notamment dans une presse de très grande capacité (6 000 tonnes). "C’est le projet le moins étayé avec peu de chiffres, le dossier fait deux pages. De plus, nous n’avons pas eu de contact avec ce groupe", indique Sébastien Lallier.

Joint hier, Marcus Schrüfer, PDG de la fonderie Trinquet qui a repris en 2020 la fonderie Cast’Al (Allier) – ces deux entreprises pesant ensemble 7 millions d’euros de chiffre d’affaires – est conscient de l’insuffisance de son offre : "C’est une lettre d’intention améliorée. Nous sommes en négociations avec Renault. Un report de l’examen des offres me permettra de déposer un dossier plus complet. Je demande un délai supplémentaire de 20 jours". Le PDG de la holding MVMJ, souligne qu’il a pour projet de créer un groupe aux activités diversifiées, notamment la fabrication de grosses pièces pour les secteurs de l’automobile, de l’énergie et de la robotique.

Offre crédible de Patrick Bellity

Marcus Schrüfer souhaite moderniser SAM avec un nouveau bâtiment de 5 000 m2 à construire sur le terrain attenant. Des activités autour de la conception, fabrication, usinage et assemblage de pièces.

Le groupe espagnol CIE Automotive a également déposé une offre. On se souvient que la première offre de reprise de 150 à 175 salariés pour 30 millions d’euros de chiffre d’affaires, et plusieurs clauses suspensives avait provoqué l’ire des salariés. "La nouvelle offre fait état de la reprise de 200 salariés pour 40 millions de chiffres d’affaires, les 10 millions supplémentaires de Renault ayant enfin été identifiés. Mais CIE, avec qui nous n’avons toujours pas eu de nouveaux contacts, persiste sur la remise à plat des acquis sociaux, du temps de travail et des congés. CIE veut faire de SAM un atelier de production, sans services supports", souligne Ghislaine Gistau.

"CIE n’était pas le bienvenu il y a deux mois, c’est toujours le cas", ajoute-t-il.

Pour les salariés de SAM, l’offre la plus crédible reste celle du groupe Alty, présidé par Patrick Bellity, ancien PDG de SAM de 1998 à 2016. Avec la reprise de 250 salariés pour un chiffre d’affaires de près de 50 millions d’euros (30 millions actuels de Renault auxquels s’ajoutent 10 millions supplémentaires du constructeur automobile, 8 M€ de petites pièces et les aides du plan de relance, aides à la formation et accompagnement financier de la région) ; la conservation des services supports (bureau d’études, maintenance, commercial) et un investissement de 10 millions d’euros sur 3 ans.

Contacté hier, Patrick Bellity précise : "Les investissements concerneront l’acquisition de nouvelles machines pour s’orienter vers de nouvelles pièces ; la remise à niveau du parc existant ; et la robotisation pour améliorer les performances de l’usine et les conditions de travail des salariés en évitant les troubles musculosquelettiques, car on se dirige vers davantage de grosses pièces".

Les représentants du personnel soulignent que ces investissements débuteraient en 2021 et 2022 ; et que l’offre de Patrick Bellity préserve les accords 35 heures et les accords collectifs ; prévoit la reprise des congés et la mise en place de formations.

"C’est à ce jour le projet qui correspond le plus à nos attentes, tant sur le volet social qu’industriel", souligne Ghislaine Gistau qui n’oublie toutefois pas que près de 100 personnes perdront douloureusement leur emploi.

Une information sur ces offres a été faite auprès des salariés en assemblée générale.

Vendredi, le tribunal de commerce de Toulouse pourrait décider de reporter l’examen des offres et de prolonger la durée de la période d’observation du redressement judiciaire. Un nouveau calendrier sera connu lors du délibéré et permettra aux candidats de présenter leur projet de reprise devant le CSE (comité social et économique) de SAM afin que ce dernier prononce un avis consultatif à destination du tribunal de commerce.

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 19/05/2021 à 10:16

La CGT n' pas déposé de plan de reprise ? Non ils sont juste capables de critiquer les initiatives des autres.