La Roque-Sainte-Marguerite : le hameau et l’église de Saint-Véran hors du temps

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  • Construit au XIe siècle, le château de Saint-Véran domine le hameau bâti, quant à lui, au XVIe siècle.En 1961, le film "Le miracle des loups" réalisé par André Hunebelle montre le hameau en flammes.
    Construit au XIe siècle, le château de Saint-Véran domine le hameau bâti, quant à lui, au XVIe siècle.En 1961, le film "Le miracle des loups" réalisé par André Hunebelle montre le hameau en flammes. Repro CP - PDS
  • Le hameau et l’église de Saint-Véran hors du temps
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Publié le
Paulo Dos Santos

La route étroite s’élève rapidement depuis la vallée de la Dourbie, quelques kilomètres après La Roque-Sainte-Marguerite. Perché à flanc de colline, le hameau de Saint-Véran est un pur joyau patrimonial où vivent quelques privilégiés. Créée en 1962 sous l’impulsion du Millavois Charles Martin et aujourd’hui présidée par Marc Aubert, résident depuis 21 ans, l’association des amis de Saint-Véran œuvre à la conservation du site. Et notamment de l’église Notre-Dame-de-Treilles située en contrebas du hameau. Depuis 1995, 180 000 € ont été injectés pour sa restauration.

En 1914, le hameau de Saint-Véran comptait 250 habitants, deux écoles (filles et garçons), un bourrelier, un notaire… Aujourd’hui, 22 habitations sont occupées, certaines d’ailleurs uniquement durant six mois de l’année, lorsque la météo est plus clémente.

Si de nombreux villages ont connu un déclin de population dû, entre autres, aux deux guerres, jusqu’à disparaître, Saint-Véran, perché entre le causse noir et la vallée de la Dourbie, dépendant de La Roque-Sainte-Marguerite, a profité d’un sérieux coup de pouce, voire d’un miracle diront certains, pour ne pas tomber dans l’oubli. Et cela n’a rien à voir avec "Le miracle des loups", un film d’André Hunebelle avec Jean Marais, sorti en 1961, où, dans une scène, le hameau de Saint-Véran brûle sous l’œil d’un chevalier. La réalité est tout autre. Pour en parler, Marc Aubert, président de l’association des amis de Saint-Véran depuis vingt ans. "Le hameau a été vidé de ses hommes durant la Deuxième guerre et les épouses ont quitté les lieux car il fallait bien se nourrir. En 1950, il ne restait plus qu’un vieux garçon, maçon de profession." Cyprien Maillet est ainsi l’un des deux "sauveurs" du hameau. Le second est Charles Martin, un droguiste bien connu à Millau. "Il était également peintre à ses heures perdues. Il s’est pris d’amour pour le hameau. Il a commencé à acheter une maison, a demandé à Cyprien Maillet de la restaurer avant de la revendre à un ami artiste. Et ainsi de suite. Dans la foulée, Charles Martin a créé l’association en 1962 et cette dernière a embauché le maçon. Pendant quinze ans, Cyprien Maillet n’a pas ménagé ses efforts pour remettre les maisons en état. C’est pour cela d’ailleurs qu’il existe une réelle harmonie entre les habitations." Ce qui fait ainsi le charme d’un hameau doté de l’électricité en 1936, et pourvu en eau seulement en 1983 ! Mais, ce n’est pas le seul atout, loin s’en faut.

D’abord la route qui y mène. Étroite et pentue (Saint-Véran se trouve à 550 mètres d’altitude) où le miracle se trouve dans l’espoir de ne croiser personne. Le château date du XIe siècle et, après une période fastueuse, a commencé à être démoli à partir de la fin du XVe siècle (certaines de ses pierres d’angle "ornent" quelques maisons). "Depuis 1980, le baron Georges Savarin de Marestan s’évertue à rebâtir, parfois lui-même, le château", glisse Marc Aubert. En contrebas du château et du village (celui-ci a été construit au XVIe siècle), l’église Notre-Dame-des-Treilles (XIe siècle), inscrite aux Monuments historiques en 1927, se dresse à côté du cimetière. Et occupe toute l’attention de la vingtaine de membres de l’association. "Depuis 1995, il a été injecté 180 000 € pour sa rénovation, souligne le président. Si on excepte les 10 000 € octroyés par la municipalité, nous avons donc monté de nombreux dossiers pour que la Région et le Département nous aident. Sans parler des différentes organisations comme les concerts du violoniste de jazz Didier Lockwood. Et il y a encore tant à faire : l’autel, l’amélioration et la sécurité de l’accès routier…" Avant de passer la main.

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