Entre le Tour de France et Rodez, une histoire d’amour… politique

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  • Christian Prudhomme et Christian Teyssèdre lors du départ en 2020.
    Christian Prudhomme et Christian Teyssèdre lors du départ en 2020. Archives Centre Presse -
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Mathieu Roualdés

Dimanche 17 juillet 2022, le Tour de France fera de nouveau étape dans la préfecture, comme en 2010, 2015 et 2017. Cela n’a rien d’un hasard : depuis sa prise de fonction en 2008, le maire Christian Teyssèdre fait des pieds et des mains pour recevoir l’épreuve reine du cyclisme mondial.

Elle repose depuis plusieurs mois dans les locaux des services techniques de la ville, à l’abri des regards. Mais d’ici peu, la plaque en imitation acier Corten, sur laquelle on pouvait lire "Le Tour de France, Rodez : 1984-2010-2015-2017", trônera de nouveau sur le giratoire, entre l’avenue de l’Europe et le boulevard du 122e, devant la chambre d’agriculture. Avec une nouvelle gravure cette fois : "2022". Comme annoncé cette semaine à Paris, le peloton de la plus belle course au monde fera de nouveau étape à Rodez, dimanche 17 juillet. Preuve que l’histoire d’amour entre la ville et la Grande Boucle s’écrit seulement avec des virgules, pas de points.

Christian Teyssèdre, le candidat au Tour

L’idylle a débuté en 2008 et tient davantage à la volonté politique qu’au relief de Rodez et ses environs. Près de quinze ans après la victoire de Pierre-Henri Menthéour avenue Victor-Hugo, Christian Teyssèdre signe, lui, son plus beau succès dans les urnes. Désormais maire de Rodez, le socialiste, avant tout cycliste et passionné de la petite reine, fait des pieds et des mains pour recevoir le Tour. Pour 2009, c’est trop tard. Mais l’édile n’attendra pas longtemps : l’organisation lui "offre" un départ d’étape lors de l’édition 2010. "Toutes les caméras du monde seront tournées vers la Cathédrale", savoure-t-il. L’essai s’avère concluant, la fête populaire fait toujours son effet. Et Christian Teyssèdre l’annonce déjà : "Rodez sera candidat chaque année pour recevoir le Tour". La promesse est tenue. L’organisateur de l’épreuve sportive, l’une des plus visionnées au monde, ne boude pas son plaisir. Car, un peu partout en France, déjà, des voix s’élèvent contre l’organisation tentaculaire d’un tel évènement. D’autres considèrent qu’il coûte trop cher. Plus récemment, c’est le maire écologiste de Lyon qui a décrit une épreuve "totalement dépassée, machiste et polluante".

"Imaginez si on devait se payer une publicité telle que celle-ci…"

À Rodez, le Tour n’a jamais fait débat. Il est même revenu en 2015, pour toute une nuit avec une arrivée d’étape et un départ le lendemain. En 2017, la côte Saint-Pierre a une nouvelle fois séduit Christian Prudhomme pour une arrivée. "Je dis chapeau", avait-il confié, tout en tressant les lauriers de la ville et de ses monuments, le musée Soulages en premier lieu. "Le conservateur du musée nous a dit que le point commun entre l’art et le Tour, c’est que ce sont deux vecteurs d’émotions. C’est exactement ça !", résumait encore le patron de la Grande Boucle.

Quant au coût – un chèque de 65 000€ versé à l’organisation pour un départ, auquel s’ajoutent toutes les dépenses d’aménagements, de fonctionnement… –, le maire de Rodez n’en tient pas compte, non plus. "Imaginez si on devait se payer une publicité telle que celle-ci à la télévision !", a-t-il rappelé à de nombreuses reprises, tout en évoquant les retombées, toujours difficiles à chiffrer (lire ci-dessous). Rien n’écorne donc la belle histoire d’amour entre le Tour et Rodez.

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