L' Aveyron de... Michel Gineston : "J’aime organiser des casse-croûtes à Montézic"

  • Michel Gineston est un bon vivant. Et il aime partager cette gourmandise. Aussi bien à Paris qu’au  pays.	Didier Venom
    Michel Gineston est un bon vivant. Et il aime partager cette gourmandise. Aussi bien à Paris qu’au pays. Didier Venom
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Propos recueillis par Rui DOS SANTOS

Passionné par le bois, Michel Gineston avait une formation de menuisier-charpentier. A l’âge de 20 ans, il est monté à la capitale pour intégrer les Compagnons du Devoir. Dans le cadre d’une foire, avec des copains, il est entré dans un bistrot... Il n’en est jamais ressorti !

Né en Aveyron, en 1971, originaire de Montézic, il a alors connu plusieurs expériences en tant que salarié, avant de devenir le propriétaire de la brasserie Le Barricou, située boulevard du Temple, dans le 3e arrondissement, à Paris, dont il a tenu les rênes pendant quatorze années. Voilà quatre ans, il l’a mise en location-gérance pour reprendre Le veau qui tête à Rungis. Marié, Michel Gineston est père de deux filles : l’aînée, âgée de 23 ans, est infirmière, tandis que la cadette, 19 ans, est en école de commerce. Les deux dansent dans un groupe folklorique, et la deuxième est une adepte, plutôt douée, en quilles de huit. Il leur a transmis le virus du pays ! Toute la famille prend, en effet, plaisir à mettre le cap au sud...

Un lieu emblématique

(Sans hésitation) Mon village de Montézic ! C’est là que tout a commencé. C’est mon enfance, mes potes, mes premières sorties. J’ai gardé un pied-à-terre, en l’occurrence la maison de ma grand-mère. Et je n’ai pas coupé le cordon. Dès que j’ai trois ou quatre jours, je reviens au pays. Sans oublier la tradition du mois d’août passé en Aveyron.

Un souvenir fort

Rien de vraiment précis mais tout ce qui touche à ma jeunesse. Notamment le sport. à Montézic, j’ai joué au football et aux quilles de huit. Cette double passion m’a construit car j’ai partagé tous ces moments avec les copains. En arrivant à Paris, j’ai continué les quilles avec les potes au sein du Sport quilles rouergat (NDLR : il tutoie encore les 50 de moyenne et se qualifie régulièrement pour le championnat de France individuel) et je me suis mis au rugby. Aujourd’hui, je ne joue plus mais je suis un supporter inconditionnel du Stade toulousain, et je vais voir à l’œuvre régulièrement le Stade français ou le Racing en Top 14.

Un rituel, une habitude, quand vous êtes en Aveyron

Après avoir bu mon petit café le matin, mon passe-temps favori est d’organiser des casse-croûtes. J’aime les gens, les rassembler. J’entends toujours ma mère dire : "Quand il y a à manger pour un, il y en a pour deux". Du coup, avec une petite table, j’arrive à en faire une grande, avec plaisir.

Une conviction

Pour les Aveyronnais, l’amour du pays, la solidarité, le respect, la convivialité ne sont pas des paroles en l’air. Elles peuvent ainsi se vérifier tous les jours. Ces valeurs ne sont pas galvaudées. En revanche, il ne faut pas oublier d’où on vient, créer un personnage de toute pièce...

La carte postale idéale

(Avec un grand sourire et un air malicieux) Le Nord-Aveyron et la rivière Lot. Après, on quitte le département ! Je suis un pur Aveyronnais, pas un Auvergnat.

Un personnage marquant

Je préfère citer un homme, un objet et trois lieux. Les cinq réunis sont des ambassadeurs extraordinaires pour l’Aveyron, ils font la Une des journaux et passent très régulièrement sur le petit écran. Il y a Michel Bras bien sûr, le couteau de Laguiole, le plateau de l’Aubrac dans toute son immensité (avec, en figure de proue, le GR65 qui attire de plus en plus de marcheurs), le Viaduc de Millau et le musée Soulages à Rodez. Ce sont certes des clientèles très différentes mais elles se complètent plutôt bien.

Un plat et/ou un vin pour lequel vous craquez

Même si j’aime bien les côtes du Rhône, je ne dis jamais non à un marcillac. Pour ce qui est du plat, je suis un grand amateur de viande. Je pencherai donc pour une côte de bœuf aubrac. Mais, un tripou fera également l’affaire.

Une fête de village

Incontestablement, le 15 août à Saint-Amans-des-Côts. à trois kilomètres de chez moi. Ces belles festivités estivales sont synonymes de retrouvailles avec les tripous, servis par les sapeurs-pompiers, pour lancer la journée, puis le repas de midi avec un menu "de chez nous". Le soir, il y a le traditionnel aligot, accompagné du feu d’artifice, le bouquet final.

Un coup de cœur

L’Aubrac, en général. Je suis en admiration devant ce plateau.

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