Aveyron : la colère des élus avec les écharpes de la solidarité pour les salariés de Sam à Viviez

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  • Lors de l’accrochage des écharpes au portail de la SAM.
    Lors de l’accrochage des écharpes au portail de la SAM. DDM - BHSP
Publié le
Bernard-Hugues Saint-Paul

Par cet acte fort, les élus de proximité ont interpellé le gouvernement face à une situation intolérable.
 

Ce vendredi, une trentaine d’élus locaux ont rejoint la fonderie Sam de Viviez occupée depuis 46 jours par 333 salariées et salariés dont la plupart ont été licenciés suite à la liquidation sèche de la Sam le 26 novembre dernier. Seuls les 18 représentants du personnel ont vu leur licenciement provisoirement annulé suite à une erreur de procédure de convocation du CSE (comité social et économique) du 20 décembre, nécessitant une nouvelle convocation du CSE le 14 janvier prochain.
Ce vendredi, les maires du Bassin et d’au-delà, des adjoints, des conseillers régionaux et conseillers départementaux ont souhaité un acte fort en accrochant leur écharpe tricolore au portail de la Sam. Des écharpes nominatives et indiquant la fonction de l’élu, qui avaient été distribuées un peu plus tôt par Stéphane Bérard, conseiller régional et maire de Capdenac-Gare.
Laurent Alexandre, maire d’Aubin et vice-président de Decazeville communauté a expliqué l’action des élus : « C’est pour démontrer notre unité en tant qu’élus et citoyens en soutien à la lutte des salariés de Sam. 46 jours d’occupation de leur usine pour garder le droit de travailler.333 personnes qui n ne demandent pas des choses exubérantes, mais juste le droit de continuer à travailler et vivre sur notre territoire. Derrière ce chiffre de 333, il y a des hommes et des femmes, des familles, des gens qui vivent une situation inacceptable et intolérable. Soyez assurés que nous élus de proximité sommes à vos côtés. Nous sommes et serons toujours unis pour défendre les Sam et notre territoire. Rien ni personne ne divisera cette unité. Le fait de déposer nos écharpes n’est pas un acte anodin pour nous ; c’est un acte significatif et fort. Nous interpellons ainsi, une fois de plus, le gouvernement et le président de la République. Ils doivent tenir leurs engagements et prendre leurs responsabilités. Le Président Macron disait il y a quelques mois « Il faut relocaliser en France. Il faut de l’industrie. Nous devons retrouver notre souveraineté industrielle ». Eh bien qu’il le montre ! Qu’il arrête de parler et qu’il agisse enfin ! L’État est actionnaire de Renault. Qui commande en France ? Les industriels ou le gouvernement ? Nous ne les laisserons pas tuer notre territoire. Nous nous battrons et resterons tous unis pour que vivent nos industries et notre territoire ».

« Un geste fort »

David Gistau, représentant CGT du personnel, remerciait les élus : « C’est un geste fort que de déposer son écharpe, symbole de la République. Cette République qui doit protéger les territoires, y compris et surtout les territoires ruraux. Ce geste que vous faites ensemble, au-delà des étiquettes politiques est bien dans l’esprit que nous menons, nous 333 salariés depuis bientôt un an. Faire en sorte que l’on puisse travailler pour l’avenir de ce territoire qui a subi depuis des décennies des catastrophes industrielles et de santé avec la fermeture de la maternité. Vous voir sous la neige, dans cette unité, dans ce grand Tous Ensemble, est ce qu’il faut retenir de cette initiative que nous saluons ». Parmi les manifestants figurait également Bernard Dalmon, président du Médef en Aveyron, vice-président de la CCI Aveyron et membre de la CCI Occitanie.

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 2 années Le 08/01/2022 à 09:39

Ils sont évidemment dans leur rôle mais je crains que cela ne change rien .