Aide à domicile en Aveyron, un territoire partagé entre public, associatif et privé

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  • L’Udsma et l’UMM viennent de fusionner leurs services d’aide à domicile pour mieux répondre à la demande.
    L’Udsma et l’UMM viennent de fusionner leurs services d’aide à domicile pour mieux répondre à la demande.
Publié le
RICHAUD Guilhem

Si les associations assurent une très grande partie de la couverture du territoire, elles sont parfois relayées par les mairies ou communautés de communes, via les CCAS et CIAS. Le privé est également installé, mais est confronté à des soucis de rentabilité sur un territoire rural où elle n’est pas évidente à obtenir.

Trois piliers, mais pas forcément de la même taille. La structuration de l’aide à domicile en Aveyron repose sur une organisation plurielle. Historiquement, les associations, dont les principales sont l’ADMR, l’Udsma, l’UMM, l’Assad et l’Adar, ont occupé la place et pris une part de plus en plus grandissante. L’ADMR, avec ses 44 associations locales, s’est principalement implantée dans les zones rurales, sous l’action de plusieurs centaines de bénévole, qui ont d’abord permis la création des structures, puis désormais leur gestion quotidienne.

L’Udsma, elle, avait fait le choix d’être présente dans les zones urbaines. En fusionnant ses services dédiés à l’aide à domicile avec ceux de l’UMM, à Millau, au mois de décembre dernier, la structure a encore pris un peu plus d’ampleur via sa nouvelle structure, Eop la. Elle occupe les villes, avec un rayon d’action à Rodez et dans son agglomération, à Espalion, Millau, Saint-Affrique et Villefranche-de-Rouergue. Seule exception à cela, Roquefort. En effet, Eop la a profité de cette fusion pour reprendre les activités de l’AAMAD Roquefort qui cherchait depuis longtemps à intégrer un réseau. Dans le Bassin, historiquement, c’est l’Adar qui est largement implantée, alors que l’Assad12 est elle positionnée sur Rodez et son agglomération et sur la communauté de communes d’Espalion.

Le public pour pallier

En complément, des CCAS (centre communal d’action sociale) et des CIAS (centre intercommunal d’action sociale) sont aussi actifs sur certains territoires pour proposer des prestations d’aide à domicile. C’est le cas dans l’Ouest-Aveyron à Viviez, Aubin, Capdenac et Decazeville, pour des raisons politiques historiques de défense du service public. C’est également le cas dans le Saint-Affricain et avec le CIAS Rougier de Camarès, où les deux structures assurent un service, notamment dans les zones très rurales où les associations ne sont pas installées ou ne peuvent pas répondre à une grande partie de la demande. Chacune de ces structures est tarifée et habilitée à l’aide sociale et donc aux financements du Département afin d’aider à la prise en charge des patients, en fonction de leurs ressources.

Pas de zone blanche

Ce n’est pas le cas des structures privées qui sont elles aussi implantées sur le territoire. Pour autant, celles-ci ne représentent qu’une toute petite partie de l’activité, puisqu’elles ont une obligation de rentabilité et que ce n’est pas toujours évident sur un territoire rural. L’Adom, O2, AD Service 12, Bien chez soi, Seniors 12 et autres Famille service Aveyron font partie des structures qui proposent des prestations aux Aveyronnais. Celles-ci rencontrent toutefois également les mêmes problèmes de recrutement et d’attractivité pour le personnel que les associations, ce qui réduit nécessairement également leur poids et leur rayon d’action.

Cette organisation tripartite permet une couverture totale de l’Aveyron, mais avec une répartition assez inégale. Le dernier schéma départemental de l’aide à domicile, réalisé en 2018 fait en effet état d’un fort déséquilibre entre les zones urbaines où l’offre est multiple, et dans les zones rurales, notamment dans le Sud-Aveyron, où il y a bien souvent qu’une seule structure en place, plus forcément capable de répondre à la demande.

La carte de l'offre associative de l'aide à domicile en Aveyron.
La carte de l'offre associative de l'aide à domicile en Aveyron. Infographie Centre Presse - Gabriel Markides

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