Football : Onet est-il paré pour le National 3 ?

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  • "Une montée me demanderait encore un peu plus d'investissement, mais ma famille est habituée", sourit Éric Luban.
    "Une montée me demanderait encore un peu plus d'investissement, mais ma famille est habituée", sourit Éric Luban. Centre Presse - Vincent Naël
Publié le , mis à jour

Bien placés pour la montée en National 3 à l'approche de la phase retour, les Castonétois, qui reçoivent Toulouse métropole samedi à 18 heures, manquent encore de régularité sur le terrain, mais sont déjà prêts en dehors pour une éventuelle bascule.

"Quasiment vingt ans déjà ?!" Le président d’Onet-le-Château Éric Luban a failli tomber de sa chaise quand on lui a rappelé la dernière saison (2002-2003) de son équipe première en cinquième division, le CFA2 à l’époque, le National 3 aujourd’hui. Troisièmes de leur poule de Régional 1 à un point du dauphin, Toulouse métropole, et six du premier, Lourdes, avec un match en moins, les bleu et jaune en sont encore loin.

Et ce n’est de toute façon pas leur objectif. "En début de saison, l'ambition était de se maintenir. Maintenant qu'on est dans les cinq premiers, le but, c’est d’y rester", annonce l’entraîneur Yoan Boscus.

La place de leader, la seule permettant d’accéder à l’échelon supérieur, est dans le lot... "Est-ce qu’on a la capacité de monter ? Je réponds non car on n’a pas prouvé qu’on pouvait être régulier. Mais si demain, on le devient, ça se discutera." "On n’est pas tout à fait prêt car la réserve (R3) n’est pas assez compétitive, abonde Éric Luban. Il faudrait qu’elle atteigne le R2 si la A accède au N3. Parce que les clubs qui ont un trop grand écart de niveau entre leurs deux meilleures formations ne vont pas très loin."

De là à refuser une éventuelle montée de la première ? "On ne la refuserait pas. On a énormément progressé et on produit un beau football. Les équipes adverses se disent impressionnées. Sans lui mettre la pression, ce groupe peut aller plus haut. Retrouver la cinquième division dans la cinquantième année du club, ce serait beau."

"J'entraîne certains gars depuis qu'ils ont 14 ans"

Pour autant, le dirigeant confie ne pas penser à la saison prochaine. Mais si elle venait à se dérouler avec des Castonétois au dernier échelon national, cela ne bousculerait pas l'OCF en profondeur.

À commencer par son effectif : "On ne mettra jamais d'argent sur un joueur car ce n'est pas comme ça qu'on travaille. On veut surtout en conserver le plus possible et fidéliser nos jeunes. Nos U18 ont fait un beau parcours en coupe Gambardella (éliminés en 64es de finale par Clermont), certains sont déjà dans l'équipe première senior. Mais étant en Aveyron, c'est difficile de les garder car ils partent souvent dans des grandes villes pour faire leurs études."

"J'entraîne certains gars depuis qu'ils ont 14 ans, alors je veux vivre quelque chose de très fort avec eux et les emmener le plus haut possible, confirme Yoan Boscus. J'ai créé ce groupe à mon image, alors il y a un lien fort entre nous."

Ce qui l'inciterait à ne pas recruter au mercato estival en cas d'accession ? "Répondre à la question, ce serait se projeter au-delà de juin et je ne veux pas le faire. (sourire)" Mais les rangs des seniors manquent de profondeur et la réserve en pâtit. "Il n'y a pas assez d'éléments de la une qui renforcent la deux à cause de la répétition des blessures, déplore le président. On n'étoffera pas forcément l'effectif, alors on pourrait mieux prévenir les bobos en faisant intervenir un kiné chaque semaine."

Solide administrativement

Sur l'aspect financier, justement, une montée impacterait assez peu le budget d'Onet, estimé à 160 000 euros. "Les joueurs ne touchent que des primes de match et elles ne vont pas beaucoup évoluer. À l'extérieur, on irait surtout dans l'ancienne région Midi-Pyrénées, donc ça n'engendrerait pas forcément plus de dépenses. C'est vraiment en National 2 qu'on entre dans le semi-professionnalisme, avec des contrats fédéraux et des déplacements bien plus coûteux."

Enfin, côté infrastructures, "le stade de La Roque peut accueillir jusqu'à des formations de National et le terrain synthétique est aussi homologué". Pas de quoi bouleverser le projet castonétois, donc. À moins d'un départ de Yoan Boscus, convoité l'été dernier par des pensionnaires de N3 taillés pour la montée. "Ça dépend de lui, avoue Éric Luban. Si on joue aussi bien en ce moment, c'est grâce à Yoan. Il est même celui qui tranche quand on prend les décisions."

Le coach rassure : "Je n'ai eu aucune sollicitation depuis, mais Onet, c'est mon club. On me fait confiance depuis longtemps, donc j'ai envie de la rendre de la meilleure des façons."

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