Sud-Aveyron : une coupe pour favoriser la croissance de la forêt des Grand causses

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  • Les arbres découpés serviront notamment à la fabrication  de papier et pour se chauffer.
    Les arbres découpés serviront notamment à la fabrication de papier et pour se chauffer.
Publié le
Louis Dupin

Une coupe d’éclaircie est prévue sur la forêt des Grands causses pour valoriser les arbres.

Depuis le 1er mars, la circulation est fermée sur la départementale 110, menant à la Pouncho. En cause, une coupe d’éclaircie réalisée par l’Office national des forêts (ONF) dans la forêt domaniale des Grands Causses – Causse Noir. Lors de l’opération, prévue pour une durée d’un mois, les sentiers seront aussi inaccessibles pour les randonneurs, cyclistes et motards.

Favoriser la pousse des jeunes arbres

Le chantier prévoit donc la coupe de 1 200 m3 de pins noirs d’Autriche – soit l’équivalent de 1 000 arbres environ – afin de "permettre aux jeunes arbres de se développer correctement, de s’épaissir", explique Lucie Bouchereau, technicienne forestière territoriale en charge de la forêt. En effet, une forêt sombre et dense est composée d’arbres de faible diamètre et la lumière passe peu, ce qui ne favorise pas le développement de la flore. En coupant certains arbres et donc en laissant passer plus de lumière, la biodiversité est préservée. "L’idée est d’améliorer et de valoriser la forêt. On essaye de garder la plus grosse diversité d’arbres", poursuit Guillaume Bessigneul, également technicien forestier territorial en charge de la forêt. En effet, hormis les pins noirs d’Autriche, la forêt domaniale regorge de chênes pubescents, de pins sylvestres, d’alisiers blancs et d’érables de Montpellier. Pour ce faire, l’ONF a fait appel à deux entreprises sud-aveyronnaises, l’une millavoise, l’autre de Saint-Jean-du-Bruel afin de procéder à la découpe. Cette dernière est réalisée grâce à des abatteuses forestières, munies de tronçonneuses. D’une portée de huit mètres, les abatteuses peuvent ainsi atteindre les arbres difficiles d’accès. Elles emprunteront exclusivement les cloisonnements d’exploitation, des couloirs spécialement conçus pour atteindre les arbres, de manière à ne pas endommager tout le sol de la forêt. Afin de réduire l’impact du passage des machines sur le sol, les cloisonnements sont eux-mêmes tapissés de branches et d’épines. La préservation des sols est primordiale pour l’ONF de façon que la biodiversité ne soit pas mise à mal par les passages des engins. De plus, "les machines ont un gros impact sur le sol mouillé. En cas de fortes intempéries, on est obligés d’arrêter les travaux", note Lucie Bouchereau. Les troncs coupés sont ensuite ramassés par des porteurs forestiers, qui les déposeront au bord des routes, chargés à bord de camions.

Une seconde vie pour ces arbres découpés

Une fois ramassés, ces troncs seront vendus à des entreprises aveyronnaises et lozériennes. Ils serviront à produire notamment du bois d’œuvre pour en faire des poteaux électriques ou des palettes. Une partie sera également utilisée pour le bois d’industrie. Triturée, elle servira à la préparation de pâte à papier mais également pour le chauffage, sous forme de granulés.

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