Aveyron : la fin de l’occupation de la SAM de Viviez prévue ce lundi 25 avril à midi

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  • Les représentants CGT des ex-salariés.
    Les représentants CGT des ex-salariés. DDM - BHSP
Publié le , mis à jour
Bernard-Hugues Saint-Paul

L’émotion était palpable ce jeudi 21 avril au soir à l’issue de l’assemblée générale des ex-salariés de la SAM. Et les pleurs n’ont parfois pas pu être contenus.
 

Après 150 jours d’occupation de l’usine, de « mise sous protection » de l’outil industriel pour qu’il ne soit pas vendu aux enchères prématurément, les ex-salariés de la SAM de Viviez ont voté à l’unanimité pour l’arrêt de l’occupation, qui prendra effet ce lundi 25 avril à midi.
Il faut dire que la réunion du début d’après-midi en préfecture avait permis de constater que leurs conditions et attentes étaient prises en compte dans le protocole de sortie de crise.
« Un document a été ajouté : l’engagement des mandataires de ne pas vendre l’outil de travail jusqu’au 30 juin prochain. Signé par la Région, Decazeville communauté et des mandataires liquidateurs. La com com prend en charge les frais de gardiennage par une société, la Région prend en charge les loyers et les factures d’électricité. Il y aura un passage de relais entre les salariés et la société de gardiennage et la com com pour que le site ne soit pas sans surveillance », indique Sébastien Lallier.

« Les conditions sont réunies »

« Les conditions sont désormais réunies pour mettre un terme à 15 mois de mobilisation et 150 jours de mise sous protection de l’outil de travail. Près de 5 mois. Ces réponses à ces exigences sont le fruit de la lutte que l’on a menée collectivement sur place avec les élus, les syndicats et la population. Notre plus grande fierté est d’avoir créé les conditions et on est optimistes. Faire en sorte que pour une fois, une entreprise qui ferme dans le Bassin ne soit pas rasée ou inoccupée pendant des années, mais qu’il y ait rapidement une poursuite d’activité. C’est ce qui a guidé notre lutte et dont on sera le plus fiers si ça aboutit. On est confiants pour que ce soit le cas », précise David Gistau.
« Il y aura un suivi mensuel du protocole, en préfecture, car il y a encore des sujets d’accompagnement exemplaires ou exceptionnels pour les salariés âgés de plus de 57 ans. La prochaine réunion aura lieu le 20 mai », indique Ghislaine Gistau.
Les ex-salariés avaient déjà reçu sur le site, mercredi 20 avril, le préfet honoraire Cantal, la société de gardiennage et des responsables de Decazeville communauté, afin de préparer le passage de relais et mettre l’accent sur des zones les plus critiques à protéger.
« On ne peut pas être vraiment satisfaits car 333 emplois ont été supprimés. Une page va se tourner et une autre va s’ouvrir. On verra si on en fera partie. En tout cas on est allé jusqu’au bout de notre combat ! Lundi ça sera moralement difficile… » concluent deux ex-salariés.
 

Jean-Louis Chauzy : « Le Ceser est satisfait »

Jean-Louis Chauzy, président du Ceser (conseil économique social et environnemental régional) Occitanie se dit satisfait du protocole intervenu : « Le 31 mars, comme je m’y étais engagé auprès des salariés de la SAM, en bonne intelligence avec la Région Occitanie, la communauté de communes de Decazeville et l’État, le protocole qui permet de confier la gestion de la surveillance du site en gardiennage a été signé ce jour et donc est confié par accord à la communauté de communes de Decazeville. Les administrateurs s’engagent à ne procéder à aucune vente pendant cette période de transaction qui expire au 30 juin 2022. Cela permettra à la Région Occitanie de mettre en œuvre la délibération adoptée le vendredi 15 avril, à savoir notamment l’acquisition de l’immobilier, complété par l’engagement de l’industriel Matthieu Hède de racheter les machines nécessaires avant le 30 juin, pour un redémarrage partiel et progressif de la fonderie à partir de septembre 2022. La sécurisation du site et sa vocation sont préservées. C’était l’objectif des salariés de la SAM, comme des collectivités concernées : la Région et la communauté de communes de Decazeville. Le Ceser est aujourd’hui satisfait d’avoir contribué à franchir cette étape », conclut Jean-Louis Chauzy.
 

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